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Nicolas Hulot : « Macron, un vote de raison, pas d’adhésion »

Dans une tribune au « Monde », le militant associatif demande à Emmanuel Macron de prendre la mesure de la demande de solidarité qui s’exprime en France.

Publié le 29 avril 2017 à 06h42, modifié le 29 avril 2017 à 14h09 Temps de Lecture 4 min.

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TRIBUNE. Parce que j’ai la conviction que la solidarité doit être indivisible des valeurs de notre démocratie, qu’on ne peut pas en faire un tri sélectif, qu’elle doit s’appliquer à toutes et tous sans discriminations, et qu’une solidarité sans frontières est une condition nécessaire à la paix dans un monde qui déborde d’humiliation et de colère.

Parce que j’ai la conviction que rien ne pourra jamais justifier d’adhérer au repli sur soi, à la discrimination, à la stigmatisation inscrits dans l’ADN du Front national, à défaut de l’être dans celui de ses électeurs.

Parce que ce parti est aujourd’hui plus que jamais aux portes du pouvoir, porté par les conséquences dramatiques quoique banalisées d’une mondialisation sauvage qu’il exploite sans scrupule, je voterai contre Marine Le Pen. Je voterai sans hésitation pour Emmanuel Macron.

Lignes de fracture

M. Macron, ce vote de raison et de responsabilité au deuxième tour vous oblige plus qu’il nous oblige. Il ne s’agit en aucun cas d’un chèque en blanc et encore moins d’une adhésion sans réserve à votre projet, qui sous bien des aspects n’a pas pris la mesure de l’exigence de solidarité dans laquelle se trouvent le pays, l’Europe et le monde.

Ce projet est en première lecture trop souvent le prolongement d’un modèle économique qui n’est pas la pierre angulaire de la justice sociale et de la dignité humaine. La poursuite d’un jeu à somme nulle qui épuise les ressources, détruit la nature et concentre les richesses.

Un modèle qui semble préférer le libre-échange au juste échange, la croissance à la prospérité, l’écologie saupoudrée ici et là à l’écologie intégrale. Comme si la crise écologique ne conditionnait pas l’ensemble de nos choix économiques.

Ces derniers mois, j’ai choisi de faire campagne au sein de la société civile pour porter une vision intégrale des solidarités et en faire une matrice pour l’action politique et les choix économiques de demain. Seule cette exigence nous permettra de sortir par le haut des crises sociale, économique, écologique et démocratique qui se conjuguent pour mieux s’accentuer.

Le déficit de solidarité creuse les inégalités, fracture le pays, et alimente le discours et le programme du Front national. Les lignes de fracture sont palpables dès qu’on sort de Paris, et visibles sur la carte électorale.

Donner des gages

Aujourd’hui, Emmanuel Macron, vous ne pouvez pas prétendre devenir un président responsable et ignorer tous les laissés-pour-compte de la mondialisation. Pas plus que vous ne pouvez ignorer les 26 % du corps électoral qui ont choisi, au premier tour, la vision plus intégrale de l’écologie et des solidarités défendue par Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon.

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