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Vélo en ville : « Le futur, c’est de déplacer le plus de gens possible »

Pour Mikael Colville-Andersen, expert en urbanisme, la bicyclette est la meilleure arme non seulement contre la pollution de l’air, mais aussi contre la congestion du trafic.

Propos recueillis par  (Malmö (Suède), correspondante régionale)

Publié le 20 avril 2017 à 11h54, modifié le 28 avril 2017 à 11h13

Temps de Lecture 2 min.

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A Copenhague, en mars 2016.

Baptisé le « gourou du vélo », l’expert en urbanisme, Mikael Colville-Andersen conseille les pouvoirs publics dans le monde entier, sur l’intégration de la bicyclette dans la ville.

Pourquoi donner la préférence au vélo ?

Le vélo est l’outil le plus important dont nous disposons pour réinventer notre style de vie en ville. C’est comme si nous avions subi une lobotomie ces cent dernières années, et que nous nous mettions à penser le futur en regardant le passé. Le vélo a transformé la société humaine plus efficacement et rapidement que n’importe quelle invention à la fin du XIXe siècle, et il est de retour « 2.0 ». C’est un outil et un symbole puissant.

Un symbole de quoi ?

De la réduction de la congestion et de la pollution en ville – tout ce que l’automobile a apporté. Pendant cent ans, on n’a demandé qu’une seule chose à nos ingénieurs des transports : combien de voitures pouvaient-ils entasser dans une rue ? On ne leur a jamais demandé de résoudre un autre puzzle. Il faut reformuler la question et voir combien de personnes on peut déplacer sur cette rue.

Quelle est la situation aujourd’hui ?

Il y a la première ligue : Copenhague, Amsterdam, Utrecht, Strasbourg, et puis les autres. Toutes les villes en veulent. Si Bertrand Delanoë n’avait pas lancé le Vélib’ à Paris, Londres et New York n’auraient pas suivi. Certaines villes copient ce que nous avons fait, mais le font en cinq ans : Séville est passée de 0,2 % à 7 % de part de marché pour le vélo en quatre ans ; Buenos Aires a construit 140 km d’infrastructures séparées pour les vélos en deux ans… Plus les villes investissent, plus d’autres le font dans leur région.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés A Copenhague, le vélo supplante la voiture

Avec quels arguments pour convaincre ?

Ce sont des mathématiques : sur une piste cyclable de 2,3 mètres de large, séparée de la rue, vous déplacez 5 900 personnes par heure ; en voiture, 1 300 personnes – quand le trafic est fluide. Il suffit de compter. A Copenhague, les gens qui prennent leur vélo tous les jours épargnent 233 millions d’euros au budget annuel de la santé. Nous avons investi 1 milliard de couronnes [134 millions d’euros] ces dix dernières années. Ils sont déjà remboursés.

Peut-on imaginer un futur sans voiture ?

Dans les années 1920 et 1930, les transports urbains étaient intermodaux. Le futur, c’est de déplacer le plus de gens possible dans la ville. Je ne pense pas que ce soit réaliste de penser qu’on fera sans voiture, même si 51 % des biens peuvent être transportés par triporteur. On parle de « smart cities ». La ville intelligente, c’est une ville qui planifie ses transports comme on le faisait dans les années 1910.

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