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Le report de certaines épreuves de l’ENS passe mal auprès des candidats

Une pétition contre le report de l’épreuve de géographie, différée de 19 jours aux frais des candidats, a recueilli 900 signatures en quelques heures. L’ENS a réaménagé les horaires prévus.

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Publié le 11 avril 2017 à 19h01, modifié le 13 avril 2017 à 08h28

Temps de Lecture 2 min.

Les épreuves écrites du concours 2016 de l’Ecole polytechnique, en 2016. Deux épreuves du concours d’entrée à l’ENS ont été reportées lundi 10 avril, et les dates de report fixées le lendemain.

Après le report des épreuves du concours d’entrée de l’Ecole normale supérieure (ENS Paris, ENS de Lyon et ENS Cachan) en raison d’un cyclone en Nouvelle-Calédonie, de nouvelles dates ont été fixées et annoncées par les sites internet de l’ENS et de la BEL. La composition de géographie, qui devait ouvrir le concours lundi 10 avril, se trouve ainsi reportée au samedi 29 avril. Celle d’histoire, prévue mardi 11 avril au matin, est reconvoquée au samedi 22 avril.

La nouvelle n’avait pas encore été communiquée aux 4 705 candidats par courriel qu’elle suscitait déjà une forte émotion, mardi 11 avril. « Cela revient à étaler le concours sur trois semaines, alors qu’il était prévu de lundi 10 à mardi 18 avril, souligne Carole Adenka, élève de khâgne à la Légion d’honneur, près de Paris. On pourrait penser que cela nous laisse plus de temps pour réviser, mais ce concours, on le prépare depuis deux ans, on a envie d’en finir », explique-t-elle.

Sa camarade Gwen est encore plus atteinte. « Sur le site de l’ENS, il y a cette phrase : « Les frais occasionnés par ces reports d’épreuves sont à la charge des candidats », sans même un mot d’excuses ! Ils pensent qu’un billet de train et un logement se trouvent d’un claquement de doigts ? Je sais bien que personne ne peut prévoir un cyclone et je comprends qu’il faut une équité avec les candidats de Nouvelle-Calédonie, mais cela rend ce concours très inégalitaire socialement ! » explique-t-elle.

Résidant trop loin d’un centre d’examen et manquant de moyens pour louer une chambre à proximité, elle a choisi de passer le concours à Brest, en dormant chez des amis de ses parents : « Cela me gêne de rester les trois semaines chez eux, mais mon internat est fermé et l’aller-retour en train pour rentrer chez mes parents dans le Var coûte 130 euros. Je suis tellement en colère et triste que j’en perds l’envie de passer le concours. Sauf que je viens d’apprendre qu’on ne peut pas obtenir d’équivalence pour la fac si on a raté une épreuve ».

L’organisation s’annonce également très coûteuse, voire parfois impossible, pour une partie des candidats également inscrits aux concours de l’école des Chartes (qui permet de devenir conservateur de bibliothèque) et de la BCE, qui permet aux élèves de classes prépa littéraires d’entrer dans de nombreuses grandes écoles de commerce, dont HEC, l’Essec, l’ESCP Europe. Plusieurs d’entre eux ont posté des commentaires ironiques sur le réseau social Twitter :

Une pétition lancée dans l’après-midi de mardi sur le site Change.org, et demandant à ce qu’une autre date, plus proche, soit fixée pour l’épreuve de géographie, a recueilli, en quelques heures, plus de 900 signatures. « Cela faciliterait déjà un peu les choses si les candidats étaient autorisés à passer les épreuves reportées à fin avril dans un autre centre que celui où ils sont initialement inscrits », souligne Carole Adenka, avant de retourner à ses révisions.

L’appel des signataires de la pétition semble avoir été, du moins en partie, entendu : d’abord reportée au 29 avril à 9 heures, l’épreuve de géographie a été reprogrammée à 14 heures le même jour, « pour permettre aux étudiants qui en auraient besoin de se déplacer du centre d’épreuves dans lequel ils sont inscrits le vendredi 28 avril vers celui dans lequel ils composeront le samedi 29 avril », précise un communiqué publié sur le site de la BEL. Et ce texte de préciser : « Nous regrettons les contraintes qui pèsent sur les candidats et leurs familles, les personnels des centres d’épreuves, les services et les correcteurs des établissements. »

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