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« Sécu », mutuelle, prix du médicament : les propositions des candidats

Distribution à l’unité, prix renégociés avec les industriels, réduction des dépassements d’honoraires, voire suppression de l’aide médicale d’Etat… Florilège.

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Publié le 11 avril 2017 à 10h17, modifié le 11 avril 2017 à 10h17

Temps de Lecture 3 min.

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La santé, sujet peu abordé dans cette campagne présidentielle, reste une préoccupation majeure des Français.

Plusieurs initiatives, dont celle du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), ont placé sur le gril les candidats à la présidentielle et leur programme en matière de santé.

Face au coût élevé de médicaments innovants, Emmanuel Macron souhaite « mettre les moyens en face des innovations les plus intéressantes et adapter de façon dynamique les prix des molécules anciennes ou moins pertinentes ». Il estime que la fixation du prix des médicaments gagnera « à s’ouvrir davantage, à son tour, au point de vue et à la voix des usagers ».

Dans son programme électoral, François Fillon précise que « ce qui importe est de définir avec les ­industriels le juste prix », en considérant « une part de l’économie des dépenses réalisées, le nombre d’années de vie gagnées en prenant en compte la qualité de vie du malade traité et la part du chiffre d’affaires du laboratoire transféré à sa R&D ».

Benoît Hamon veut des baisses de prix « en instaurant une plus grande transparence des négociations ». Il compte « renforcer les moyens des agences qui évaluent l’efficacité des médicaments, en particulier l’évaluation médico-économique ». Dans le cas d’un échec des négociations, le candidat n’exclut pas le recours à la ­licence d’office (pour la production de génériques) « dès lors que l’on considère que les prix de mise sur le marché sont exorbitants et ne correspondent pas à la réalité des coûts de production ». Il privilégie la distribution des médicaments à l’unité.

Inverser le rapport de force

Marine Le Pen veut, elle aussi, ­développer la vente de médicaments à l’unité et agir sur le prix en utilisant la licence d’office. Elle engagera « un bras de fer avec les laboratoires pharmaceutiques qui ­rechigneraient à adapter le prix de leurs médicaments, déterminé non pas en fonction de leur coût de production, mais par rapport au niveau de remboursement appliqué dans le pays où ils sont commercialisés. »

Jean-Luc Mélenchon est favorable à la fabrication de médicaments par une entité publique, afin d’inverser le rapport de force entre la puissance publique et l’industrie pharmaceutique. Il interdira la publicité sur le médicament et l’accès libre des visiteurs médicaux dans l’hôpital public.

Concernant le reste à charge pour les patients (hors la part remboursée par la Sécurité sociale et la mutuelle), François Fillon prévoit la fin du tiers payant généralisé. Une franchise universelle, calculée en fonction des revenus de l’assuré, remplacerait le ticket modérateur et les franchises actuelles. Elle pourrait être prise en charge par les complémentaires. L’aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière serait remplacée par une dispense temporaire de frais de santé limitée aux urgences et aux maladies graves et contagieuses, sous ­réserve d’un examen de la situation de séjour. François Fillon veut orienter le petit risque vers les ­assurances complémentaires.

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