Des pans entiers de forêts partis en fumée. Près de 1 000 hectares de pins ont été détruits, tandis qu’un pompier a été blessé, jeudi 20 avril, dans plusieurs incendies en Gironde, les premiers importants feux de forêts de l’année dans le Sud-Ouest, sur fond de conditions hostiles, avec une végétation asséchée et des vents soutenus.
L’incendie restait samedi sous étroite surveillance, quelque 200 pompiers s’attachant désormais à « noyer » les fumeroles et contrôler d’éventuels nouveaux départs de feu.
Dans le plus violent de ces foyers, plus de 900 hectares de forêt, de pinède principalement, ont été réduits en cendres en six heures dans le secteur de Cissac-Médoc, à 55 kilomètres au nord de Bordeaux. Ce feu n’a entraîné l’évacuation, par précaution, que d’une trentaine de personnes, selon les pompiers.
Vendredi matin, 268 soldats du feu étaient à pied d’œuvre pour lutter contre les flammes. Quatre bombardiers d’eau, impliqués dès jeudi, devaient reprendre leurs rotations « aux alentours de 8 heures, dès que la visibilité le permettra », a précisé à l’Agence France-Presse le commandant Eric Roy.
Dans un contexte de sécheresse et de vents soutenus, les conditions restaient difficiles vendredi matin : « Les vents sont un peu plus faibles, mais il n’y a pas eu d’humidité pendant la nuit, pas de rosée. A part la température qui a baissé, il n’y a rien eu pour limiter la propagation du feu. Ce n’est pas la situation idéale », a expliqué l’officier.
Un blessé
Aucun blessé supplémentaire n’a été à déplorer pendant la nuit. Jeudi, une pompière de 36 ans avait été légèrement brûlée au visage et à une jambe et évacuée dans la soirée vers le centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux. Dans l’après-midi, deux autres pompiers ont été très légèrement atteints, incommodés par un coup de chaud, tandis que deux véhicules du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) étaient détruits par les flammes.
L’incendie, le premier gros feu de forêt de l’année dans le Sud-Ouest, est le plus important en Gironde depuis celui qui avait ravagé, pendant cinq jours, plus de 600 hectares de pinède à Saint-Jean d’Illac et à Pessac, à la fin de juillet 2015, menaçant cette fois directement des quartiers habités et forçant l’évacuation de quelque 600 personnes.
Sécheresse
La Gironde, comme les Landes et le Lot-et-Garonne voisins, étaient en risque sévère incendies, en raison, notamment, d’une végétation asséchée par l’absence de pluies depuis plusieurs semaines et de vents d’est et de nord-est soutenus. « Toutes les conditions étaient réunies », selon le colonel Decellières.
Les pompiers ont dû faire face à trois autres départs de feu jeudi. A Saint-Magne, dans le sud de la Gironde, l’incendie est désormais « circonscrit », selon le commandant Roy. Deux autres incendies, plus modestes, étaient « finis ou en bonne voie », à Lesparre-Médoc et Blanquefort.
Pour l’heure, 960 hectares de forêt, essentiellement de la pinède, ont été détruits.
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