Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L’Institut Giacometti ouvrira ses portes en juin à Paris

Le lieu d’exposition s’installera dans un hôtel particulier du quartier de Montparnasse.

Par 

Publié le 20 mars 2018 à 17h11, modifié le 27 juin 2018 à 15h50

Temps de Lecture 2 min.

Projection 3D de l’Institut Giacometti (architecte Pascal Grasso, architecte ACMH associé Pierre-Antoine Gatier).

On connaît désormais le détail de l’Institut Giacometti, qui ouvrira ses portes le 21 juin prochain rue Schoelcher, dans le quartier de Montparnasse (14e arrondissement), où Alberto Giacometti (1901-1966) a vécu et travaillé durant quarante ans. Un aboutissement pour la conservatrice Catherine Grenier qui, il y a quatre ans, quittait ses fonctions au Centre Pompidou en tant que directrice adjointe du Musée national d’art moderne pour prendre les rênes de la Fondation Giacometti avec, déjà, le projet d’ouvrir un lieu d’exposition. L’écrin choisi est un hôtel particulier de 350 mètres carrés classé, de style Art nouveau et Art déco, qui fut l’atelier du décorateur Paul Follot, et que l’architecte Pascal Grasso a réaménagé tout en conservant les décors historiques.

La façade du 5, rue Schoelcher, dans le quartier de Montparnasse à Paris.

Le futur institut présentera de manière permanente une reconstitution de l’atelier de l’artiste suisse, qui fut immortalisé par les photographes Robert Doisneau, Sabine Weiss, Gordon Parks ou Ernst Scheidegger. L’ensemble des éléments avait été conservé par sa veuve, Annette Giacometti, soit plus de 70 sculptures, parmi lesquelles ses toutes dernières œuvres en terre, encore jamais montrées, son mobilier et ses murs peints. L’intimité du lieu sera recréée grâce à un système de vitrage, d’éclairage et de gradins permettant aux visiteurs de s’immerger dans ce qui fut le cadre de création de l’artiste.

Projection 3D de l’Institut Giacometti dans l’ancien atelier du décorateur Paul Follot (architecte Pascal Grasso, architecte ACMH associé Pierre-Antoine Gatier).

Avec près de 350 sculptures, 90 peintures et plus de 5 000 dessins, lithographies et carnets, la Fondation dispose du plus riche fonds d’œuvres d’Alberto Giacometti existant, qu’elle a la charge de conserver, de restaurer et d’enrichir, mais aussi d’un large fonds d’archives, incluant sa correspondance et des photographies. Un patrimoine resté largement inaccessible au public depuis la mort de l’artiste, il y a plus de cinquante ans, et qui a fait l’objet de plusieurs expositions d’envergure ces dernières années, en France comme à l’étranger (à New York, Istanbul, Shanghaï, Rabat ou Séoul), dont la première exposition révélant les liens entre ­Giacometti et Picasso, présentée au Musée national Picasso, à Paris, puis à Doha (Qatar), en 2016-2017.

Projection 3D de la reconstitution de l’atelier d’Alberto Giacometti (architecte Pascal Grasso, architecte ACMH associé Pierre-Antoine Gatier).

Les trois ou quatre expositions que l’institut présentera chaque année seront consacrées à des aspects particuliers du travail de l’artiste, à ses liens avec les artistes et écrivains de son époque, ainsi qu’aux échos de son œuvre dans les générations suivantes. L’exposition inaugurale, intitulée « L’Atelier d’Alberto Giacometti par Jean Genet » (de juin à septembre 2018), rendra compte des relations d’amitié et d’admiration entre l’artiste et l’écrivain.

Un centre de recherche

Elle sera suivie d’une exposition d’Annette Messager, qui a plusieurs fois fait allusion à l’œuvre de Giacometti dans ses installations et imaginera un parcours avec des pièces anciennes et nouvelles (octobre 2018-janvier 2019), puis d’une autre consacrée aux photographies de sculptures de Giacometti prises par Peter Lindbergh dans les réserves de la fondation (début 2019). Celle-ci poursuivra par ailleurs sa programmation hors les murs, avec en 2018 six expositions dans de grandes institutions internationales, à Séoul, Québec, Bâle, New York et Bilbao, ainsi qu’au Musée Maillol à Paris.

Alberto Giacometti dans son atelier en 1960, photographié par Ernst Scheidegger.

L’institut sera également un centre de recherche en histoire de l’art consacré aux pratiques artistiques modernes (1900-1970) ouvert aux chercheurs, étudiants et amateurs, avec colloques, ­conférences et masterclass. Une vocation scientifique qui sera renforcée par une bourse de recherche et la publication d’une collection d’essais. Une bibliothèque sur l’art moderne, constituée en partie par la bibliothèque personnelle de l’artiste, ainsi qu’un cabinet d’art graphique rassemblant ses dessins seront mis à la disposition du public.

Sur le Web : www.fondation-giacometti.fr

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.