Le député-maire socialiste d'Evry, Manuel Valls, a réaffirmé, mardi 12 janvier sur France Info, qu'il souhaitait une loi pour interdire le voile intégral et a estimé que la sanction contre son port pourrait être fixée à 750 euros, comme l'a proposé Jean-François Copé, patron des députés UMP. "Il faut une loi pour interdire la burqa dans l'espace public, même si cela ne concerne que quelques centaines ou quelques milliers de femmes", car il s'agit d'"un message de portée universelle" adressé par la France. Selon lui, une loi est nécessaire car une "résolution n'a pas de caractère contraignant".
Il s'est dit favorable à "une amende de 750 euros" pour sanctionner les contrevenantes. "Pourquoi ne réussirait-on pas à appliquer la loi et l'amende ?", demande-t-il. Selon lui, le port de la burqa est "souvent [le fait] d'extrémistes qui veulent tester la République. La République doit être forte, dans ce cas-là". Il a souligné qu'à Evry la burqa ne concernait qu'"une dizaine de cas" et "sans doute plusieurs milliers en France", mais "peu importe le nombre, c'est un symbole". Quant à son accord avec l'UMP sur ce sujet, il affirme : "Quand il s'agit de la République, des valeurs de la laïcité, peu importe si nous sommes d'accord les uns avec les autres, [et] même tant mieux".
UNE AMENDE DE 750 EUROS
La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a réitéré mardi son opposition à une loi, estimant que le droit actuel permettait d'"empêcher" le port de la burqa. En revanche, le premier ministre, François Fillon, s'est rallié mardi au principe d'une loi. Jean-François Copé avait estimé, la semaine dernière, que son port pourrait être passible d'une "contravention, probablement de 4e classe, c'est-à-dire de 750 euros".
Le maire d'Evry s'est également prononcé en faveur du droit de vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales, sur le modèle de ce qui se pratique actuellement pour "les ressortissants de l'Union européenne, qui peuvent à la fois voter et être élus sur nos listes", une proposition qu'il qualifie de "vieux combat des socialistes". "En 2012, nous devrons porter cette belle proposition", a-t-il ajouté.
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