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La Corée du Sud en quête d’une diplomatie

Analyse. Les relations internationales, et le dialogue avec la Corée du Nord, se sont imposées comme l’un des principaux enjeux de l’élection présidentielle sud-coréenne, qui se tient mardi 9 mai.

Publié le 06 mai 2017 à 08h07, modifié le 06 mai 2017 à 08h07 Temps de Lecture 4 min.

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Moon Jae-in, le candidat du Parti démocrate à l’élection présidentielle sud-coréenne.

La crise autour de la Corée du Nord, exacerbée par le durcissement de la politique américaine du président Donald Trump, place les questions diplomatiques au cœur de l’élection présidentielle en Corée du Sud, mardi 9 mai. Favori des sondages, Moon Jae-in, du Parti démocrate, qui est dans l’opposition, prône une véritable reprise en main de sa diplomatie par la Corée du Sud. « Les problèmes de la Corée doivent être traités par la Corée, a-t-il déclaré au Monde le 10 avril. Pour faire preuve de maturité, il faut changer la politique intercoréenne, faire pression certes, mais avant tout discuter. »

M. Moon fustige l’inanité d’une politique menée depuis dix ans par les conservateurs Lee Myung-bak (2008-2013) et Park Geun-hye (2013-2017), incapable d’empêcher le développement nucléaire du Nord et à l’origine de la disparition progressive de tous les canaux de communication avec Pyongyang. Du temps des présidents Kim Dae-jung (1998-2003) et Roh Moo-hyun (2003-2008), aime rappeler Moon Jae-in, qui fut un proche de M. Roh, « les relations intercoréennes ont progressé sans crainte d’une nouvelle guerre ». L’époque était à la politique du « rayon de soleil » (« sunshine policy ») – instaurée par M. Kim et poursuivie malgré les réticences américaines par M. Roh – et aux pourparlers à six (Etats-Unis, Chine, les deux Corées, Russie, Japon) sur la dénucléarisation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Des engagements ont été pris lors des sommets intercoréens – notamment celui de 2007 – qui n’ont jamais été respectés, en raison principalement de l’alternance au pouvoir à Séoul. Dans le cadre des discussions à six, la déclaration du 19 septembre 2005 mentionnait le démantèlement du nucléaire nord-coréen et la normalisation des relations entre Pyongyang et Washington.

Une dangereuse partie de ­baduk

Parmi les autres candidats à l’élection présidentielle, les positionnements varient vis-à-vis du protecteur américain, qui dispose de 28 000 soldats en Corée du Sud, et plus spécifiquement sur le déploiement du système antimissile THAAD, une initiative controversée car affectant les relations entre Séoul et Pékin et parce que décidée en juillet 2016 par la présidente Park sans consultation de son gouvernement ou de l’Assemblée nationale.

Le centriste Ahn Cheol-soo, principal rival de M. Moon, soutient l’alliance américano-sud-coréenne et appuie le déploiement du THAAD, tout comme les candidats conservateurs Hong Joon-pyo et Yoo Seung-min, qui campent sur une position de fermeté envers Pyongyang. Ces derniers n’hésitent pas à s’en prendre à M. Moon – qui souhaite reconsidérer le déploiement du THAAD –, allant jusqu’à l’accuser d’être un « gauchiste pro-Corée du Nord ».

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