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Quand la « charge mentale » du foyer pèse sur les femmes

Une BD, qui connaît un joli succès sur la Toile, montre que les hommes continuent de se reposer sur leur compagne pour la planification du travail domestique.

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Publié le 16 mai 2017 à 06h42, modifié le 28 juillet 2017 à 14h14

Temps de Lecture 3 min.

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« Si je le lui demande, il fait des choses à la maison, mais je dois toujours penser à tout. Par exemple, c’est moi qui dis : “Il n’y a plus rien dans le frigo, il faut faire les courses. » Combien de femmes se reconnaîtront dans ce témoignage d’une Parisienne quadragénaire, mariée et mère de deux enfants ? Beaucoup, à en croire le succès rencontré par la bande dessinée publiée par la dessinatrice Emma sur son site Web (Emmaclit.com). Publiée sur Facebook le 9 mai, Fallait demander avait atteint 200 000 partages le 15 mai, c’est-à-dire dix fois plus que ses autres publications.

« A chaque prise de bec avec mon homme à propos des tâches ménagères, c’est toujours la même réponse : “Demande-moi”… Je comprends enfin pourquoi ça m’agace ! », réagit Béatrice dans les commentaires de la publication. « 100 % ma vie et celle de bon nombre de copines », abonde Cécile.

Sur un ton didactique non dénué d’humour, l’auteure décrit une réalité qu’elle a expérimentée : dans un couple, la « charge mentale » d’organiser la vie commune, familiale, et ménagère repose davantage sur les femmes. Et cela même si le conjoint assume une partie des tâches matérielles, une configuration en augmentation dans les couples jeunes dont les deux membres travaillent.

« Un travail à plein-temps »

« Quand le partenaire attend de sa compagne qu’elle lui demande de faire les choses, c’est qu’il la voit comme la responsable en titre du travail domestique, écrit-elle. C’est donc à elle de savoir ce qu’il faut faire et quand il faut le faire. Le problème avec ça, c’est que planifier et organiser les choses, c’est déjà un travail à plein temps. »

« C’est pernicieux, parce que cela occupe l’esprit en permanence, explique la blogueuse féministe, âgée de 36 ans, ingénieure en informatique. Cela a un impact sur le sommeil. Au travail, on a plus de mal à se concentrer. » C’est le congé maternité de la jeune femme, mère d’un enfant de 6 ans, qui a enclenché le mouvement, bien que son compagnon soit « féministe » et « se remette en cause ».

Comme la très grande majorité des femmes dans sa situation, alors que son conjoint travaillait, elle s’occupait de tout : organisation des courses, prévision des repas, rendez-vous chez le médecin, achat des vêtements, choix de la nounou… « Après la reprise du travail, ça a continué, explique-t-elle. Même si on essaie d’être égalitaire, la société nous remet à notre place. Les deux nounous successives de mon fils refusaient de parler à mon compagnon, car elles estimaient que les questions d’éducation se règlent entre femmes. Maintenant, si mon fils est malade, c’est moi que l’école appelle, alors qu’ils savent que le père travaille juste à côté. »

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