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Parcoursup, la plate-forme qui succède à Admission post-bac, a ouvert

Les polémiques de l’été ont eu raison d’APB, la plate-forme permettant de s’inscrire en première année d’études supérieures. Son successeur met en œuvre les nouvelles règles d’accès à l’université.

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Publié le 15 janvier 2018 à 05h41, modifié le 15 janvier 2018 à 19h22

Temps de Lecture 3 min.

La page d’accueil de Parcoursup, qui doit ouvrir lundi 15 janvier 2018.

APB est mort, vive Parcoursup. A peine quatre mois après l’annonce de la fin de la procédure Admission post-bac, à la suite des polémiques de l’été, la nouvelle plate-forme d’accès à l’enseignement supérieur Parcoursup a ouvert lundi 15 janvier. Ce sont près de 800 000 lycéens et étudiants en réorientation qui vont bientôt pouvoir y inscrire leurs vœux d’orientation vers les 12 000 formations proposées.

Si l’ouverture de cette nouvelle plate-forme scelle officiellement le chamboulement des règles d’accès à l’enseignement supérieur, et plus particulièrement à l’université, elle n’en est pour l’instant qu’une première étape. D’abord parce que les candidats devront attendre le 22 janvier pour pouvoir ouvrir un dossier sur Parcoursup, consulter les fiches des formations et formuler leurs vœux. La plate-forme présentée lundi ne permet en effet que de consulter des tutoriels expliquant la procédure. Mais aussi, et surtout, parce que le projet de loi qui crée les nouvelles règles d’accès à l’enseignement supérieur, que Parcoursup va appliquer, n’a pas achevé son cheminement parlementaire. Adopté par l’Assemblée nationale le 19 décembre, celui-ci n’arrivera sur les bancs du Sénat que le 7 février.

Classement des candidats

Principal changement apporté par ce texte : les formations universitaires, qui étaient jusqu’à aujourd’hui non sélectives, vont désormais pouvoir classer les candidats en fonction de l’adéquation entre leur profil et les compétences qu’elles attendent d’eux. Ce classement servira à les départager lorsque le nombre de candidatures dépassera les capacités d’accueil de la formation, remplaçant ainsi le tirage au sort utilisé jusqu’ici dans les filières en tension de l’université, qui a fait l’unanimité contre lui.

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Les « attendus » pour chaque licence ont été précisés dans un cadrage national en décembre. Assez généraux (« bonne expression écrite et orale », « aptitude à la logique », etc.) ils peuvent être adaptés et complétés par les universités en fonction de leurs spécificités.

Critères pris en compte dans l’examen des dossiers

A partir du 22 janvier, ces « attendus » devraient être affichés sur la plate-forme Parcoursup. En plus d’informations statistiques sur les taux de réussite, les taux d’insertion professionnelle, le nombre de places disponibles, etc., les fiches des formations préciseront les critères pris en compte pour évaluer l’adéquation du profil du candidat avec les attendus (résultats scolaires, CV, lettre de motivation, etc.). Pourront également être pris en compte l’avis du conseil de classe du second trimestre et du chef d’établissement du lycéen, sur chacun de ses vœux, à travers la « fiche avenir » qui sera transmise aux formations via Parcoursup. Comme par le passé, les filières sélectives (classes prépas, IUT, BTS, écoles…) auront leurs propres critères de sélection.

Les candidats auront jusqu’au 13 mars pour inscrire leurs vœux, et jusqu’au 31 mars pour compléter leurs dossiers et fournir les justificatifs demandés par les formations. A partir du 22 mai, ils recevront des propositions, au fil de l’examen de leurs candidatures par les formations, et des places qui se libèrent, pour chacun de leurs vœux. Ils auront un délai maximum pour y répondre (sept jours, puis trois, puis vingt-quatre heures) afin de libérer la place pour d’autres candidats, et limiter le temps d’attente de ceux moins bien classés. En novembre dernier, des chercheurs avaient exprimé leurs craintes à ce sujet.

Comme par le passé, les filières sélectives pourront donner trois types de réponses aux candidats : « accepté », « refusé », « sur liste d’attente ». Alors que les licences universitaires pourront soit accepter le candidat, soit conditionner son inscription au suivi d’un parcours adapté (comme une remise à niveau) si elles estiment qu’il n’a pas les compétences requises. Soit enfin le mettre « en attente », au cas où des places se libéreraient dans la suite de la procédure.

Si le nombre de candidatures dépasse celui des places disponibles, les candidats dont le profil correspond le mieux aux attendus des formations seront sélectionnés en priorité tandis que les moins bien classés resteront en attente. Pour autant, depuis le début des débats autour de cette réforme, le ministère s’est attaché à répéter qu’« aucune sélection » n’était mise en place à l’université.

En dernier recours, une commission créée par la réforme, pilotée par le recteur, devra proposer aux candidats n’ayant reçu que des réponses négatives une formation « au plus près » de leur vœu préféré.

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