Par Mark Zuckerberg
Aujourd’hui, je veux parler du sens que l’on donne à sa vie. Mais je ne suis pas ici pour vous expliquer de quelle façon vous devez commencer à chercher ce sens. Nous sommes issus de la génération Y. Nous essaierons de le faire instinctivement.
Mais je tiens à vous dire qu’il ne suffit pas de trouver du sens à votre propre vie. Le défi pour notre génération est de créer un monde où chacun trouve sa raison d’être. Le sens génère ce sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi, d’être utile et de devoir travailler pour quelque chose de meilleur pour l’avenir. Le sens est ce qui crée le véritable bonheur.
Vous terminez vos études à une époque où cela est particulièrement important. Lorsque nos parents obtinrent leur diplôme, le travail, l’église ou la communauté donnaient du sens à leurs vies. Mais aujourd’hui, la technologie et l’automatisation suppriment de nombreux emplois. L’adhésion à des communautés est en déclin. Nombreux sont ceux qui se sentent déconnectés et déprimés ou qui essaient de combler un vide. (…)
Pour que notre société continue d’aller de l’avant, nous avons face à nous un défi générationnel : il ne s’agit pas simplement de créer de nouveaux emplois, mais de redonner du sens. (…) Il ne suffit pas d’avoir votre propre raison d’être. Vous devez créer une raison d’être pour les autres.
Emploi et automatisation
Je veux évoquer trois façons d’y arriver : entreprendre de grands projets, redéfinir l’égalité des chances pour que chacun ait la liberté de poursuivre ses objectifs et bâtir une communauté à travers le monde.
Pour commencer, voyons comment s’attaquer aux grands projets. Notre génération sera confrontée à des dizaines de millions d’emplois remplacés par l’automatisation. Mais nous avons la possibilité de faire tellement plus ensemble. Chaque génération a ses méthodes de travail. Plus de 300 000 personnes ont collaboré pour envoyer un homme sur la Lune. Des millions de bénévoles ont vacciné des enfants du monde entier contre la polio. Ces projets n’ont pas simplement donné du sens aux vies des personnes qui y ont participé, ils ont donné à tout notre pays un sentiment de fierté, montrant que nous pouvions accomplir de grandes choses.
« Si j’avais dû comprendre tout ce qui permettrait de connecter les gens avant de commencer, je n’aurais jamais lancé Facebook. Etre idéaliste est une bonne chose. Mais soyez prêts à être incompris »
A notre tour maintenant de réaliser de grandes choses. Je sais ce à quoi vous pensez probablement : je ne sais pas comment inciter un million de personnes à s’impliquer dans quoi que ce soit. Mais laissez-moi vous dire un secret : personne ne le sait lorsqu’il commence. Les idées n’arrivent pas toutes prêtes. Elles se peaufinent à mesure que vous travaillez dessus. Il vous suffit de vous lancer.
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