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Affaire Grégory : l’enquête cible le « clan Laroche »

Jacqueline et Marcel Jacob, grand-oncle et grand-tante du petit garçon assassiné il y a plus de trente ans, ont été présentés à un juge vendredi, en vue d’une mise en examen.

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Publié le 16 juin 2017 à 11h10, modifié le 16 juin 2017 à 12h50

Temps de Lecture 2 min.

Jacqueline et Marcel Jacob, la grand-tante et le grand-oncle de Grégory Villemin, retrouvé noyé dans la Vologne, pieds et poings liés, à l’âge de 4 ans, le 16 octobre 1984, ont été déferrés au parquet général de Dijon, vendredi 16 juin, pour être présentés à un juge d’instruction, en vue d’une mise en examen et d’un probable placement en détention. « Sauf à ce que Mme Jacob sorte de son mutisme et M. Jacob de son amnésie supposée, et qu’ils consentent à donner des réponses simples à des questions simples, l’hypothèse d’un mandat de dépôt est forte », a indiqué au Monde une source proche de l’enquête, vendredi matin.

Mercredi 14 juin, les gendarmes de la section de recherches de Dijon avaient placé les époux Jacob, tous deux âgés de 72 ans, en garde à vue, ainsi que Ginette Villemin, veuve de Michel Villemin, un oncle paternel de Grégory décédé en 2010. Ginette Villemin a été remise en liberté jeudi 15 juin en fin d’après-midi.

Après plus de trente-deux ans de procédure et de multiples rebondissements, l’enquête sur cette énigme vosgienne semble se réorienter vers le « clan Bernard Laroche », du nom d’un cousin germain de Jean-Marie Villemin – le père de Grégory –, dont les époux Jacob et Michel Villemin étaient très proches. Soupçonné de l’assassinat du petit garçon dès le début de l’enquête, Bernard Laroche avait été inculpé le 5 novembre 1984 avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Convaincu de sa culpabilité, Jean-Marie Villemin l’avait abattu le 29 mars 1985 d’un coup de fusil.

Différents « corbeaux »

Admettant lors d’une conférence de presse, jeudi 15 juin, que l’affaire n’est « pas résolue » et que l’assassin de Grégory n’est toujours pas identifié, le procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc, a toutefois précisé que « les investigations montrent que plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime ». « Quelques jours avant le passage à l’acte, des repérages et surveillances ont été réalisés, opérés par un homme portant une moustache et quelques fois accompagné d’une femme », a ajouté le magistrat.

Dans ce dossier où différents « corbeaux » ont joué un rôle majeur, les expertises récentes d’une lettre de menaces, manuscrite et anonyme, adressée en 1983 à Jean-Marie Villemin, orientent les soupçons sur Jacqueline Jacob. Des écrits retrouvés à son domicile aux fins de comparaison lors de la perquisition concomitante à son interpellation présentent des similitudes. Entendue en audition libre en raison de son grand âge et de son état de santé – tout comme son époux, Albert –, la grand-mère paternelle de Grégory, Monique Villemin, 86 ans, est, elle, soupçonnée d’être l’auteure d’une lettre de menaces adressé en 1989 au juge Maurice Simon, alors chargé de l’instruction. Un courrier qui visait à influer sur le cours de l’enquête en pointant du doigt les parents de Grégory.

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