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Bernard Bosson, ancien ministre et maire d’Annecy, est mort

Membre des gouvernements Chirac et Balladur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995, l’ancien maire d’Annecy est mort à Lyon le 13 mai, à l’âge de 69 ans.

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Publié le 19 mai 2017 à 15h21, modifié le 19 mai 2017 à 15h21

Temps de Lecture 3 min.

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Bernard Bosson, le 7 décembre 1999. Ancien ministre, maire d’Annecy et député, il est décédé le 13 mai à l’âge de 69 ans.

Bernard Bosson, ancien ministre, maire d’Annecy (Haute-Savoie) pendant vingt-quatre ans, est mort samedi 13 mai au centre Léon-Bérard de Lyon, à l’âge de 69 ans.

Né le 25 février 1948 à Annecy, c’est depuis cette ville, que dirigeait avant lui son père, Charles Bosson, maire entre 1954 et 1975, député puis sénateur de la Haute-Savoie de 1968 à 1986, qu’il a forgé sa carrière politique. L’héritier Bosson – démocrate-social et fervent catholique comme son paternel – devient maire d’Annecy en 1983, à 35 ans ; il le restera jusqu’en 2007, date à laquelle, affaibli par la maladie, il démissionne de son mandat exécutif tout en restant membre du conseil municipal jusqu’à sa mort.

Une fois mis le pied à l’étrier, l’ascension de ce grand jeune homme de 1,90 mètre, d’apparence soignée, avocat de formation – comme son père –, est rapide. La même année 1986, il est élu député puis, dans la foulée, est nommé secrétaire d’Etat aux collectivités locales dans le gouvernement de cohabitation dirigé par Jacques Chirac, avant d’être promu ministre des affaires européennes. En 1988, il est un des piliers de la campagne présidentielle de Raymond Barre.

L’aventure des « rénovateurs »

Alors que François Mitterrand, réélu, fait des appels du pied aux centristes pour participer à l’« ouverture », ceux-ci calent au pied du mur. Toutefois, la préparation des élections européennes de 1989 attise les dissensions au sein de l’opposition. Certains rêvent d’une recomposition de la droite. Les « trois B » du Centre des démocrates sociaux (CDS), Dominique Baudis, François Bayrou et Bernard Bosson, participent à l’aventure des « rénovateurs », qui tournera court.

Mais les centristes ne sont jamais avares de psychodrames. Après s’être morcelés lors des élections européennes, ils tentent laborieusement de recoller les morceaux en se dotant d’un triumvirat à la tête du CDS, avec Pierre Méhaignerie qui parvient à sauver sa présidence, Dominique Baudis qui, avec le soutien de François Bayrou, récupère le titre de président exécutif, tandis que Bernard Bosson hérite du poste de secrétaire général.

Le second quinquennat de François Mitterrand s’achève par une nouvelle cohabitation après la débâcle du PS aux élections législatives de 1993. Bernard Bosson entre dans le gouvernement d’Edouard Balladur en tant que ministre de l’équipement, des transports et du tourisme. Il y engage des réformes importantes mais doit faire face simultanément à des conflits durs à Air France, à la SNCF, à la RATP, chez les routiers et les dockers. En 1994, il tente de s’emparer de la présidence de l’UDF, dont le CDS est une des composantes, mais est battu par son ancien allié François Bayrou, alors ministre de l’éducation nationale. Il en subsistera une brouille tenace entre les deux hommes. D’ailleurs, en 2002, lors de la première candidature de M. Bayrou à la présidentielle, Bernard Bosson fera partie des 109 parlementaires UDF et libéraux qui appelleront à voter Chirac.

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