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En Algérie, les ONG dénoncent de nouvelles expulsions de migrants

Des Africains subsahariens sont arrêtés dans les villes, conduits en car au sud du pays avant d’être contraints de traverser le Sahara à pied pour rallier Assamaka, au Niger voisin.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 février 2018 à 11h02, modifié le 19 février 2018 à 11h03

Temps de Lecture 1 min.

Un bâtiment en construction, squatté par des migrants subsahariens, à Alger, en mai 2016.

La reprise des interpellations de migrants subsahariens en Algérie, qui les contraignent à se cacher, a des « conséquences désastreuses » sur leur santé et leurs conditions de vie, s’est alarmé, dimanche 18 février, à Alger un collectif d’associations. « Après une vague d’expulsions massives en septembre et octobre 2017, les interpellations ont repris » en Algérie depuis le 10 février, « dans la rue et les transports en commun, mais aussi sur les chantiers de travail et dans les lieux de vie des migrants », a expliqué la Plateforme migration Algérie (PMA).

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Les associations internationales et algériennes membres de la PMA, dont Médecins du monde, Caritas ou la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), s’alarment des « conséquences désastreuses de ces expulsions sans distinction de nationalité » qui séparent parfois les familles et isolent des mineurs. « Face à la crainte d’être arrêtés, les migrants s’enferment dans leurs domiciles. Si les expulsions se poursuivent, les migrants se verront forcés à vivre cachés accentuant leur situation d’extrême vulnérabilité », souligne la PMA.

« En plein désert »

Leur « situation sanitaire et médicale risque de devenir rapidement préoccupante en raison de la rupture d’accès aux soins et de ravitaillement en nourriture », poursuit-elle. Selon elle, des centaines de Nigériens, Maliens, Ivoiriens, Camerounais, Libériens et Guinéens, dont des femmes enceintes et des enfants, ont été arrêtés le 10 février et transférés dans un centre de rétention de la banlieue d’Alger, avant d’être transportés en bus vers Tamanrasset, à 2 000 km au sud de la capitale, au cœur du Sahara.

De là, selon les associations, ils ont été emmenés en camion le 14 février à la frontière avec le Niger, à environ 400 km plus au Sud, et ont été ensuite contraints de rejoindre « à pied, en plein désert », la localité d’Assamaka, au Niger, à une quinzaine de kilomètres de la frontière.

Les migrants en situation irrégulière en Algérie – essentiellement des ressortissants d’Afrique subsaharienne estimés à environ 100 000 par les ONG – vivent hors de tout cadre juridique et dans des conditions le plus souvent extrêmement difficiles, souvent exploités par des patrons indélicats. Plus de 2 000 Africains de divers pays subsahariens avaient été arrêtés en septembre et octobre 2017 en Algérie et expulsés vers le Niger, avait indiqué Amnesty International fin octobre, dénonçant un « profilage ethnique » et des expulsions « illégales ».

Le Monde avec AFP

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