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La Cour des comptes alerte sur la situation budgétaire de quinze universités

Limoges, Orléans, Pau, Reims, Toulouse-III et Bretagne-Sud sont dans une situation budgétaire « très dégradée », et neuf autres connaissent une situation « dégradée ».

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Publié le 06 juin 2017 à 19h43, modifié le 06 juin 2017 à 19h43

Temps de Lecture 1 min.

Rentrée 2015 à l’université de Caen.

Six universités dans une situation financière « très dégradée », et neuf autres dans une « situation dégradée » : une note d’analyse de la Cour des comptes, publiée le 31 mai, vient confirmer les difficultés budgétaires que rencontrent les universités françaises.

Dans cette note sur le budget 2016 de l’Etat, l’institution de la rue Cambon détaille pour la première fois la « grille d’alerte » réalisée par le ministère de l’enseignement supérieur pour « identifier les établissements en situation préoccupante ». On y découvre que les universités de Limoges, Orléans, Pau, Reims, Toulouse-III et Bretagne-Sud sont classées à un « niveau 1 » en termes de risques financiers, au regard de leur budget 2016 : « situation très dégradée, difficultés financières avérées, risque d’insoutenabilité à court ou moyen terme ».

Les universités des Antilles, de Clermont-Ferrand-II, de Corse, de Grenoble-Alpes, de Guyane, ainsi que Lille-I, Marne la Vallée et Paris-I-Panthéon-Sorbonne sont, elles, classées à un « niveau 2 » : « situation dégradée ou tendance à la dégradation, risque d’insoutenabilité à moyen terme ».

Hausse démographique

Depuis leur passage à l’autonomie, avec la loi Pécresse promulguée en 2007, les universités françaises ne cessent de tirer la sonnette d’alarme face au manque de moyens. En plus de la progression de leur masse salariale, due à l’évolution de carrière des fonctionnaires qui y travaillent, elles voient arriver depuis trois ans les enfants du boom démographique des années 2000. Selon les derniers chiffres, 40 000 étudiants supplémentaires sont ainsi attendus à la rentrée prochaine dans l’enseignement supérieur.

Il en résulte des plans d’économie récurrents, avec des coupes dans l’offre de formations et des suppressions de postes, sources de fortes tensions dans les établissements. A la fin du mois de mai, à l’université de Bourgogne, quatre-vingts membres du personnel et des étudiants se sont regroupés pour dénoncer les 40 000 heures d’enseignement supprimées.

La question budgétaire ne manquera pas de s’imposer à l’agenda de la nouvelle ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Si la communauté universitaire évalue les besoins à un milliard d’euros supplémentaires par an, Emmanuel Macron, quand il était candidat à la présidentielle, a simplement promis « une sanctuarisation » du budget de l’enseignement supérieur.

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