C’est pour répondre à l’intrusion tenace des smartphones qui venaient les concurrencer sur leur propre périmètre d’activité que les constructeurs photo ont développé il y a dix ans un marché alors balbutiant, celui des compacts experts.

 

Plus puissants que les autres gammes d’appareils, mais pas autant que les reflex, avec des capteurs plus lumineux que ceux des smartphones, et le tout dans un format très compact pour une mobilité accrue, ils devaient être le “smartphone killer”, pour un public amoureux de la photo, mais sensible à la compacité d’un smartphone.

 

Depuis les premières explorations de ce territoire inconnu il y a dix ans, le secteur a explosé. Et depuis cinq ans, une nouvelle génération d’appareils plus beaux, avec des capteurs plus grands et des technologies très innovantes, permettent au photographe amateur de retrouver une pratique séduisante de la photographie.

 

Nous avons sélectionné quelques-uns de ces appareils, avec des caractéristiques variées et à des prix accessibles.

CONTEXTE

Le G7X est le successeur d’une gamme historique de compacts chez Canon, qui remonte à l’année 2000 avec le G1 et s’arrête avec le G16 en 2013. Autant dire que le constructeur japonais a une expérience que peu ont dans ce domaine.

 

La série X propose une remise à plat de la gamme, avec des capteurs 1” à l’honneur (sauf le 1,5” du G1X) et toujours avec des résolutions importantes, de 20,1 Mpx. A force de dire que le nombre de pixels est devenu secondaire, on aurait tendance à sous-estimer cette variable. Si la qualité de l’optique, sa luminosité et la taille du capteur sont vitaux, la résolution en pixels continue à avoir toute son importance. On dit souvent que faire tenir autant de pixels (photosites) sur un “petit” capteur de 1” nuit à la luminosité, et implique un traitement par le processeur qui va créer du bruit ; force est de constater que le processeur Digic 7, le plus récent de la marque, fait vraiment très bien son boulot de réduction du bruit.

 

L’objectif est pour beaucoup dans ce bon résultat. C’est un zoom optique très lumineux en grand angle 24 mm (1,8) et tout autant dans son zoom × 4,100 mm (2,8). 100 mm, c’est une focale remarquable qui permet d’aller assez loin. Son amplitude est d’ailleurs étonnante quand il se déploie à l’ouverture. L’ajout d’un stabilisateur optique offre un vrai plus en basse lumière. A main levée, le résultat des prises de vue est régulièrement de bonne qualité, parfois légèrement “bouché” et sombre mais très net. Ce “super zoom”, le plus grand de ce comparatif, est assez efficace et on s’y habitue rapidement.

OBJECTIF

C’est, avec le RX100 de Sony, le plus petit format de ce comparatif, très près du X70 de Sony, mais dans un design plus simple. Il dispose d’un écran orientable sur charnière qui permet le selfie à 180° et la prise de vue par en dessous ou en plongée. Une évolution par rapport à la première mouture du G7X. L’écran est tactile multipoint et permet d’accéder aux menus sans avoir à utiliser les molettes, pour ceux que cela gêne. Il permet aussi la mise au point sélective, ou le “focus peaking” directement avec le doigt. Une fonctionnalité intéressante qui se popularise sur ce genre d’appareils.

 

Oubli non négligeable pour les puristes, il n’y a pas de viseur et la prise de vue se prend au jugé, ou en visée écran. Enfin, autre évolution par rapport à la première version : l’ajout d’une poignée et d’un support pour le pouce, dans une matière synthétique grainée qui permettent une préhension très confortable. Cela peut paraître anodin, mais dans un usage régulier, ces petits appareils que l’on dégaine rapidement nécessitent d’être bien tenus. La matière métallisée un peu glissante du petit RX100 suscite parfois une inquiétude lorsqu’on le prend en main.

BOITIER

Pas de révolution au niveau de la vidéo, avec un format 1080 p 50/25 fps. Pas d’UHD ni 4K dans ce boîtier qui ne dispose pas d’entrée micro ni de sortie casque. Clairement un appareil conçu pour faire de la photo, même si la stabilisation lui permet de faire des vidéos à main levée très efficaces.

 

Enfin, pour confirmer l’ancrage photographique du G7X, un mode RAW est disponible à la prise de vue qui permettra un post-traitement amélioré du format natif de l’appareil. Il est aussi possible d’opérer la retouche directement sur le boîtier par l’intermédiaire de l’écran. Une curiosité qui n’enlève rien au potentiel du G7X, mais un professionnel aura tendance à traiter le RAW sur un écran de meilleure qualité et avec des outils de retouche professionnels.

VIDÉO

CONTEXTE

CAPTEUR

C’est en 2012 que Sony lance son compact expert au format 1”, et depuis, annuellement, il met à jour ce petit appareil, véritable flagship de la marque dont on attend la sixième édition dans les mois qui viennent. Sobre et efficace, le RX100 est devenu une référence du compact expert, tant par sa compacité que par son expertise et rafle régulièrement la première place dans les benchmarks professionnels.

 

Tout comme pour le G7X, le RX100 a opté pour un capteur 1”, mais avec une technologie inédite, celle du Exmor RS. Leader sur le marché des capteurs, Sony équipe nombre de nos smartphones et nombre de capteurs d’appareils concurrents. Le développement de l’Exmor est pour beaucoup dans la qualité du RX100. Ce nouveau capteur “empile” (le “S” du RS pour stacked, “empilé” en anglais) les composants nécessaires : la plaque photosensible, le circuit électronique de traitement et la mémoire tampon. L’avantage principal réside dans le gain de vitesse des images capturées. Elle le sont tellement rapidement qu’elles permettent le mode slow motion par exemple, allant jusqu’à 1 000 images par seconde. De même pour le mode rafale en photo qui est de 16 images par secondes sur le RX100 Mark IV, très largement au-dessus de ses concurrents (entre 8 et 11 i/s).

RÉSOLUTION

Sony a opté pour une résolution assez haute, de 20,1 Mpx, qui permet des impressions en assez grand format, si nécessaire. Et si autant de pixels sur un capteur 1” pourrait poser problème, comme pour le G7X, la qualité de l’optique, son système de stabilisation et le traitement du processeur rattrapent en partie les problèmes inhérents à la dégradation de la densité des photosites. Le Bionz X, le processeur qui traite la photo, permet une réduction de bruit adaptative et un accroissement de la netteté d’excellente facture.

OBJECTIF

Moins ample que celui du Canon, il va jusqu’à 70 mm en butée de zoom, l’objectif du RX100 est tout aussi lumineux (1.8 à 24 / 2.8 à 70 mm), permettant une certaine souplesse dans nombre de circonstances. Il reste exemplaire en basse lumière, même si un peu en retrait comparé au G7X dans notre expérience.

VIDÉO

BOITIER

En matière de vidéo, le RX100 Mark IV a tout d’un appareil semi-professionnel. Le capteur Exmor RS permet la captation en 4K, ou à très grande vitesse, jusqu’à 1 000 im/s. Certains regrettent l’absence d’une connectique audio : prise casque ou sortie micro, mais ces arguments sont peu audibles, l’appareil est trop petit pour un usage réel. Dans ces conditions, et vu le peu d'appétence du grand public pour la 4K qui reste très lourde à manipuler, le potentiel du RX100 Mark IV nous semble disproportionné par rapport à l’usage, qu’il soit professionnel ou pas. C’est loin d’être un défaut, tant que cela n’impacte pas sur le prix de l’appareil, et dans ce domaine, il semble que cela soit le cas. Le compact expert de Sony reste le plus onéreux du marché, et le Mark V a dépassé la barre des 1 000 €.

 

Enfin, le boîtier dispose d’un viseur électronique Oled rétractable de 2,35 M de points, une précision bienvenue pour les amateurs d’une prise de vue traditionnelle. Le confort du rétractable est relatif. On est assez loin de ce que l’on peut avoir sur le Lumix LX100, tellement plus agréable. On voit bien la logique en termes d’économie d’espace, mais elle se fait au prix du confort d’usage.

Le boîtier est particulièrement petit, c’est sans doute l’un des plus petits dans la gamme des compacts experts. Trop petit ? Certains s’en plaignent, qui pratiquent une photographie classique. Les autres qui veulent un très bon appareil qui tienne dans la poche seront comblés. Une certitude sur l’ergonomie, pas tant sur la taille que sur la matière, un métal rassurant et solide, mais très lisse, très efficace dans une grande poche car il n’accroche pas. Mais pour la prise en main, on se prend souvent à craindre que l’appareil glisse. Une petite poignée, associée à un support pour le pouce, dans une matière plus rassurante, serait le bienvenu. D’ailleurs c’est ce que les studios italiens d’Hasselblad ce sont empressés d’ajouter, lors de l’association de Sony avec la célèbre marque suédoise : une poignée. Le constructeur japonais propose quand même un accessoire qui comble cette absence, un grip imitation cuir noir (ref AG-R2).

C'est bien le Sony RX100 dans sa première version qui se trouve dans ce boitier mis à la vente par Hasseblad en 2013, à plus du double du prix de Sony.

CONTEXTE

OBJECTIF

C’est le plus vieux modèle de notre test, et aussi le moins cher. Déjà sur le marché en 2015, il a un petit frère, le Lumix Lx15, un formidable compact au format 1” qui offre aussi de très belles performances. Pour ce qui le concerne, le LX100 a opté pour un format Micro 4/3, mais pour une résolution de 12,8 million de pixels qui le distingue de ses concurrents. L’argument de Panasonic réside dans le raisonnement théorique que plus les photosites sont “à l’aise” sur un grand capteur, plus ils sont lumineux et fournissent une donnée propre, qui ne nécessite pas de post-traitement. Un pari relativement audacieux quand le marché reste somme toute attaché à de hautes résolutions.

 

Pour l’optique, c’est un zoom très lumineux, comme chez ses confrères, qui monte à 75 mm en 2.8, depuis un 24 mm à 1.7, permettant en principe une prise de vue efficace en basse lumière. Notre expérience nous a laissé sur notre faim sur cet exercice spécifique de la faible luminosité, avec des flous assez fréquents en prise de vue nocturne, et ce dans des conditions similaires à ses compétiteurs. Ce zoom optique de 3.1x peut être poussé à 6.2 en numérique et les deux sont particulièrement efficaces, avec un piqué équilibré sur l’ensemble de la surface. Point important dans l’usage de l’objectif, il est possible de le débrayer en manuel et donc de définir soit même, “à l’ancienne” l’ouverture à l’aide d’une bague de diaphragme crantée sur l’objectif, mais aussi de jouer sur la vitesse. C’est très simple et efficace, mais il ne faut pas oublier de désactiver ce mode quand on repasse en automatique. A la base de l’objectif on trouve aussi une bague de sélection de format (1:1, 3:2, 4:3, 16:9).

Le quartier d'Ebisu et le château Taillevent, un jour de forte luminosité. Illustre le fort potentiel de zoom du LX100

BOITIER

VIDÉO

On reproche souvent sa taille au LX100, et en effet, c’est un boîtier plus gros que ses concurrents. Mais de tous les autres appareils, c’est sans doute celui qui s’ancre le plus dans une pratique traditionnelle de la photographie, avec un zoom manuel, une poignée très pratique, et un viseur électronique permanent (non rétractable) de 2,4 M de pixels. Il est particulièrement confortable quand on le compare à celui du Sony RX100. Et comme pour confirmer cet ancrage dans un format traditionnel, l’écran dorsal est fixe, et il n’est pas tactile. Si vous voulez faire un selfie, utilisez donc votre smartphone. Un autre point de référence, son look, particulièrement classique, très proche des canons de la photographie argentique. Il est beau.

 

La vidéo est UHD (3 840 × 2 160) et propose nombre de formats d’exports. Il y a aussi le fameux Photo 4K sur lequel Panasonic a beaucoup communiqué. C’est une rafale de 25 i/s (selon le format), comme pour une vidéo, et dont on peut extraire a posteriori une image, celle que l’on préfère. C’est assez pratique pour les sujets en mouvement. Cela pourrait être un gadget. Mais une fois que l’on a commencé à jouer avec le système, on ne s’en lasse pas. Mais ici aussi, ni entrée micro, ni sortie casque, peut-être pour ne pas concurrencer le flagship vidéo qu’était le GH4 à l’époque.

CONTEXTE

CAPTEUR

OBJECTIF

BOITIER

VIDÉO

C’est la quatrième occurrence de la série des compacts experts de la gamme X (en dizaines) lancée en 2011 avec le X10 que perpétue le X70. Il faut dire qu’on s’y perd dans tous les appareils disponibles au catalogue de Fujifilm, pas moins de 5 compacts experts avec objectifs fixes toujours disponibles. Traditionnellement, les x10 / 20 / 30 et le 70 maintenant sont les plus petits, tout en conservant le style rétro inimitable qui les caractérise. Et il est vrai qu’à l’usage, cet appareil attire régulièrement le regard de l’observateur tant son design est réussi.

 

Le format choisi par Fujifilm est différent de celui de ses concurrents, et aussi différent de la gamme dont il est l’héritier. Les X10/20/30 étaient équipés de 2/3 de pouce, et le X70 d’un APS-C. Un saut quantique, qui explique peut-être qu’on soit passé directement du X30 au X70. En terme de résolution, un très raisonnable 16 Mpx délivre des photos de 4 896 × 3 264 px.

 

Un grand angle “pancake” équipe le boîtier, un 18,5 mm qui ouvre à 2.8, donc plutôt lumineux, avec une bague de réglage de l’ouverture, pour les amateurs d’une photo plus maîtrisée. Mais il n’y a pas de zoom, c’est une focale fixe, ce qui le distingue des autres boîtiers de ce test. Dans le même esprit, une molette en façade permet de définir le mode de mise au point que l’on veut (S = unique, C = pour une prise de vue en continu, M = pour mettre au point manuellement). Et toujours pour la mise au point, l’écran arrière est tactile (monopoint, hélas) est permet le “focus peaking”. Ecran grâce auquel il est aussi possible de déclencher, fonction indispensable car il n’y a pas de viseur électronique, une absence notable pour un appareil qui s’inscrit dans une pratique “classique” de la photographie.

 

Il reprend le style rétro qu’affectionne Fujifilm, dans un alliage de magnésium solide, accompagné d’une poignée et d’un ergot pour le pouce, tous les deux bien pratiques pour la prise en main. C’est sans doute celui qui offre le plus de plaisir d’usage, et aussi celui qui a attiré le plus l’attention lors de nos pérégrinations photographiques. Il est d’une taille moyenne.

 

Ce n’est pas l’atout principal du X70 qui délivre du Full HD à 60 i/s, mais le boîtier dispose d’une entrée micro externe, ce qu’il est le seul à proposer dans notre test. Pas d’entrée casque cependant. Et comme nous sommes chez Fujifilm, le spécialiste des effets et filtres photographiques, il est possible de faire de l’acquisition vidéo en utilisant un mode “simulation” de film.

Nuit dans le quartier Asakusa. Sur pied, très bonne tenue de tous les appareils sur la netteté. On note la focale moindre du X70, et le noir marqué du Canon G7X

Le format du capteur n’est pas nécessairement synonyme de grande résolution. L’exemple du LX100 le prouve, qui a le second plus grand capteur de ce comparatif (après le X70), mais la plus petite résolution 12,8 millions de pixels, contre 20,1 pour le Sony et le Canon (qui ont des capteurs plus petits).

Nous connaissons tous la course à la résolution, et son corollaire : “La résolution ne fait pas tout.” Et c’est vrai, elle ne fait pas tout. Mais quand même, il y a quelques avantages. Car la résolution c’est le nombre de pixels (ou “photosites”) qu’il y a sur un capteur et qui récupèrent l’information (la lumière) au moment où vous prenez votre photo. Et les photosites sont avides de lumière. Si vous faites tenir 20 millions de photosites sur un petit capteur, certes vous en aurez plus (cf. image ci-dessous), mais ils seront plus petits et disposeront de moins de lumière. Du coup, ils restitueront une image moins fidèle, avec plus de “bruit”.

 

Il y a donc deux solutions pour régler ce problème :

disposer les photosites sur un capteur plus grand pour qu’ils aient plus de place et de lumière, mais ça coûte cher, il faut revoir les boîtiers et parfois modifier les objectifs ;

optimiser le signal envoyé par les photosites par un système électronique qui va réduire ce “bruit”, et c’est le travail que l’on va attribuer au processeur (le Bionz de Sony, l’EXR de Fuji ou le Venus Engine de Panasonic). Et ce travail, les processeurs le font de manière inégale. Ou plutôt, chacun le fait à sa manière.

 

Mais cela veut-il dire que le nombre de pixels n’est pas important ? Non, certainement pas. Et cette idée reçue, qui pouvait avoir quelque vérité à une époque, est de moins en moins vraie. En effet, les processeurs sont de plus en plus performants, et les capteurs de plus en plus fins, et ils “encaissent” mieux le travail qu’on leur demande. Les deux sont complémentaires.

 

Aujourd’hui, pour un compact expert disposant d’un capteur de plus de 1” comme le Lumix, une résolution de 12,8 Mpx semble un peu sous-dimensionnée (même si son zoom fait des miracles). Et on se rend compte que les 20 millions de pixels sur les “petits” capteurs 1” de Sony et Canon ne sont pas vraiment bruités outre mesure, et qu’ils sont excellents.

En fin de compte, la théorie ne corrobore pas toujours la pratique.

( images Camerasize.com )

Canon G7X

Sony RX100 mkIV

Lumix LX100

700 €

850 €

630 €

650 €

Fujifilm X70

Notre avis

Sony RX100 mk IV

 

C’est le loup blanc des compacts experts. ll est petit, polyvalent, puissant et délivre des photos toujours bien équilibrées, même dans des conditions difficiles.

 

Sa petite taille le destinera au photographe amateur de discrétion qui ne voudra pas s’encombrer.

 

Sa simplicité d’usage apparente satisfera le néophyte qui ne cherche pas à “jouer au photographe” avec des contrôles trop complexes.

Ses qualités sont aussi ses défauts. Pour certains il sera trop petit et glissant. Et pour les photographes traditionnels, les menus électroniques pourront paraître insuffisants.

 

Un excellent appareil pour un usage quotidien, mais plus cher que ses concurrents.

Fujifilm X70

 

Avec son grand capteur APS-C et ses 16 millions de pixels, il satisfera l’exigence en matière de taille d’image. Il dispose de ce look rétro inimitable qui en fait un appareil que tout le monde remarque, surtout dans sa version argent.

 

Il plaira aussi au photographe plus aguerri, grâce à une bague de diaphragme pour contrôler l’ouverture de l’optique, des molettes physiques pour les vitesses et une molette de correction de l’exposition.

 

La qualité de l’image est au rendez-vous, avec quelques réserves en basse lumière cependant.

 

Un appareil qui perpétue une certaine tradition de la photographie. Il est donc exigeant et s’adresse à l’amateur éclairé. Il lui manque un zoom et un viseur et il a quelques faiblesses en vidéo.

 

Mais quel plaisir pour celui qui sait prendre son temps !

Canon G7X

 

Comme pour le Sony RX100, le G7X développe 20,1 millions de pixels sur son capteur 1”. Il est aussi équipé de l’incroyable processeur Digic VII et de son excellente capacité de traitement. Du coup, la qualité des photos est vraiment toujours de haute volée.

Il dispose aussi d’un zoom optique assez costaud, montant jusqu’à 100 mm et très lumineux à toutes les focales. Il dispose d’une molette d’exposition mais pas de viseur électronique.

Son boîtier solide est plutôt élégant dans un style moderne, avec une prise en main optimale. Il dispose des contrôles à l’écran habituels de Canon, les plus simples à maîtriser de ce comparatif.

Par sa qualité photographique, son zoom XXL et sa simplicité d’utilisation, le G7X s’adresse à tous les publics, le débutant autant que l’amateur éclairé, à un prix très compétitif.

 

Lumix LX100

 

C’est le plus vieux modèle de ce comparatif, et il joue une partition atypique pour un compact expert.

 

Son capteur micro 4/3 est au-dessus de la moyenne et son volume plus imposant.

 

Il dispose d’un excellent zoom qui peut monter très loin en interpolation électronique et qui reste étonnamment bon à toutes les focales.

 

De tous les appareils ici présentés, c’est celui qui parlera le mieux au photographe argentique. Aussi bien par son look Leica que par ses multiples contrôles à la bague sur l’objectif et à la molette sur le boîtier. Il offre une prise en main expert, ce que confirme la présence d’un viseur électronique très confortable.

 

On lui reprochera peut-être son volume ou sa faible résolution, mais c’est un très bel appareil pour le connaisseur, au meilleur prix.

Méthodologie

Les prises de vue de ce comparatif ont été faites en programme normal (Automatique), sur pied ou à main levée pour les besoins de la démonstration.

Une seconde entre chaque photo pour éviter les bougés de déclenchement.

Bernard Monasterolo