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Sida : pour un vrai plan d’urgence destiné à l’Afrique de l’Ouest et à l’Afrique centrale

Dans une tribune au « Monde », des ONG demandent à ce que les pays riches augmentent leur aide financière aux pays de ces régions d’Afrique, où l’accès aux traitements est deux fois inférieur à celui du reste du continent.

Publié le 20 juin 2017 à 13h18, modifié le 20 juin 2017 à 16h06 Temps de Lecture 5 min.

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TRIBUNE. Il y a un an, l’ONG Médecins sans frontières tirait le signal d’alarme en révélant dans son rapport « Le Prix de l’oubli » des chiffres édifiants. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, qui concentrent à elles seules 20 % des nouvelles infections au VIH et 45 % des ­enfants naissant avec le virus dans le monde, c’est 1,3 million de personnes qui se savent séropositives au VIH et qui n’ont pas accès au traitement.Soit un taux d’accès au traitement deux fois inférieur à celui prévalant dans le reste de l’Afrique.

Un problème que les Nations unies ont décidé de prendre enfin à bras-le-corps, en annonçant le lancement d’un plan d’urgence contre l’épidémie de sida en Afrique de l’Ouest et du Centre en juillet prochain. Ce plan est une ­occasion unique de corriger les injustices et de rattraper le retard qu’accuse cette région, à condition qu’il ne se ­révèle pas être une coquille vide.

Démédicalisation, mobilisation des malades et des personnes les plus à risque, accès à l’innovation comme la PrEP (prophylaxie pré-exposition), le dépistage communautaire ou la charge virale : les ­solutions pour améliorer l’accès au ­traitement antirétroviral dans la sous-région sont connues. Il revient désormais aux leaders politiques d’y souscrire et de les mettre en œuvre.

Première solution : démédicaliser. Cela consiste à autoriser du personnel non médical ou encore les malades eux-mêmes, formés à cet effet, à effectuer certains actes biomédicaux que les progrès scientifiques ont permis de simplifier. Cette approche présente deux avantages. D’une part, pallier le manque de personnel de santé, obstacle majeur pour permettre au plus grand nombre d’accéder aux soins. D’autre part, atteindre les malades les plus discriminés qui n’osent pas se rendre spontanément dans les centres de santé.

Recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ­dépistage démédicalisé est réalisé par des « pairs-éducateurs », du personnel non médical formé et issu des communautés concernées, se trouvant dans un rapport de proximité, d’égalité et de confiance avec les personnes les plus vulnérables.

Autre option recommandée par l’OMS : autoriser les infirmiers et les ­sages-femmes à prescrire les antirétroviraux et à renouveler les ordonnances chez les patients stables, et permettre aux associations communautaires de participer à la distribution des traitements. Dans un contexte de pénurie de personnel médical et paramédical et de centres de santé, cela permet de multiplier le nombre de points d’accès au traitement, de réduire les distances de déplacement, les temps d’attente et les barrières financières, et donc de maintenir les personnes dans le soin.

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