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Le journaliste Alexandre Boussageon est mort

Cet ancien grand reporter à « L’Evenement du jeudi » est notamment l’auteur d’un livre sur Joseph Kessel.

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Publié le 31 juillet 2017 à 17h25, modifié le 04 novembre 2019 à 20h03

Temps de Lecture 2 min.

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Des maquis d’Angola à l’exode des Kurdes d’Irak en passant par la Révolution iranienne ou la purification ethnique en ex-Yougoslavie, Alexandre Boussageon avait parcouru le monde pour des journaux aussi différents que L’Evénement du Jeudi, Géo, Le Nouvel Economiste ou, plus récemment L’Obs. Il est mort le 28 juillet, dans un hôpital parisien, à l’âge de 62 ans. Avec lui, c’est l’un de ceux qu’Albert Londres nommait « les flâneurs salariés », successeurs de Joseph Kessel ou de Lucien Bodard, qui s’en va.

Cet homme élégant, à la barbe éternellement naissante, aux yeux bleu azur, à la voix grave, au rire contagieux, avait démarré sa carrière de journaliste en 1980, à Témoignage chrétien, un hebdomadaire catholique de gauche. Il rejoignit en novembre 1984 l’équipe qui, autour de Jean-François Kahn, dans les locaux biscornus de la rue Christine, au cœur du Quartier latin parisien, se préparait à créer L’Evénement du Jeudi.

Grand reporter

Dans cet hebdomadaire hors norme, qui pendant plus de dix ans allait bousculer la presse française, Alexandre Boussageon s’occupa d’abord, au sein du service international, des correspondants étrangers, avant d’en devenir un des grands reporters. Ce qui l’amena à rencontrer les survivants des massacres des Khmers rouges au Cambodge, les derniers descendants des colons allemands de Namibie, les premiers opposants à la République islamique de l’ayatollah Khomeiny, les ultimes mercenaires sud-africains au service de Joseph Savimbi en Angola…

En 1996, après le départ quelque peu forcé de Jean-François Kahn, il choisit, comme beaucoup des journalistes « historiques » déçus par l’orientation rédactionnelle donnée par les nouveaux actionnaires, de quitter L’Evénement du jeudi. Après quelques collaborations à Géo et à Terre sauvage, il intégra en 1997 la rédaction du Nouvel Economiste, en tant que grand reporter chargé de suivre l’actualité internationale. En 2001, il est engagé au Nouvel Observateur, comme rédacteur en chef adjoint du supplément Télé-Obs.

Le goût de la vie

En 2007, il est nommé rédacteur en chef des sites Internet Télé-Obs et Ciné-Obs de l’hebdomadaire de Claude Perdriel, poste qu’il occupera jusqu’en 2014. Parallèlement, de 2007 à 2009, chaque matin, dans la matinale de France Inter, il tient d’abord avec David Abiker, puis seul, une chronique consacrée à l’émergence des blogs, « Blogs à part », où sa voix de bourlingueur généreux tire du sommeil les endormis. Il se lança ensuite dans l’écriture de biographies, l’une, et ce n’est pas un hasard, consacrée à Kessel, Joseph Kessel, l’écrivain de l’aventure (Paulsen, 2015), puis l’autre, Porté disparu, l’étrange destin de Joshua Slocum (Paulsen, 2016), autour du premier navigateur en solitaire.

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