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Pour lutter contre la pollution, le Kenya bannit les sacs en plastique

Leur utilisation, leur fabrication et leur importation sont désormais passibles d’amendes ou de peines de prison.

Le Monde avec AFP

Publié le 28 août 2017 à 17h18, modifié le 28 août 2017 à 17h18

Temps de Lecture 2 min.

Une vache broute au milieu des sacs en plastique à Ngong, à 30 km de Nairobi, au Kenya, le 24 août 2017.

Dans le but de lutter contre la pollution, le Kenya interdit, depuis lundi 28 août, l’utilisation, la fabrication et l’importation de sacs en plastique. L’interdiction, qui vise principalement les sacs distribués par les commerçants et ne concerne ni les biens emballés dans du plastique, ni les sacs spécifiques utilisés pour les ordures, est entrée en vigueur après le rejet par la Haute Cour, vendredi, d’une plainte des importateurs de sacs en plastique, qui arguaient d’une importante perte d’emplois.

Des dizaines d’autres pays ont déjà interdit ou limité l’usage des sacs en plastique, comme le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Côte d’Ivoire... Mais la loi kényane semble particulièrement dure pour les délits les plus graves, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 32 000 euros et des peines de prison de quatre ans maximum.

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les supermarchés kényans distribuent jusqu’à 100 millions de sacs en plastique par an. Le directeur du PNUE, Erik Solheim, a dès lors qualifié l’interdiction d’« étape gigantesque » en vue de mettre un terme à la pollution provoquée par le plastique dans un pays où ces sacs jonchent souvent les bas-côtés, se retrouvent régulièrement bloqués dans les branches des arbres, obstruent certaines voies d’égout, sont parfois ingérés par le bétail et se retrouvent dans les cours d’eau et l’océan Indien.

Sacs écologiques

L’interdiction avait été annoncée six mois plus tôt afin de laisser aux consommateurs et commerçants le temps de s’adapter à la législation à venir. L’Agence kényane de gestion de l’environnement (NEMA) avait à cet effet publié des annonces dans les principaux journaux afin de l’expliciter.

Malgré cela, l’entrée en vigueur a perturbé les opérations de certains supermarchés. De longues files se sont formées aux caisses et de nombreux clients ont été obligés d’emporter leurs courses dans les bras ou dans des caisses en carton, en l’absence des sacs en plastique. L’Association des commerçants au détail du Kenya a indiqué que les supermarchés prévoient de commercialiser d’ici peu des sacs écologiques et réutilisables à prix modique.

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Le Kenya avait déjà tenté deux fois pendant la décennie écoulée d’interdire les sacs en plastique, en vain. Mais la mesure semble cette fois bénéficier d’un large soutien, tant le problème de la pollution au plastique est devenu visible. Quelques Kényans se sont toutefois plaints sur les réseaux sociaux, affirmant que des policiers arrêtent certaines voitures dans le centre de Nairobi pour vérifier qu’aucun sac en plastique ne s’y trouve et, le cas échéant, demander un pot-de-vin.

Le Monde avec AFP

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