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A Athènes, Macron assure qu’il ne « cédera rien » sur les réformes

A quelques jours de la première manifestation contre la réforme du droit du travail, le président de la République a stigmatisé les « fainéants », les « cyniques » et les « extrêmes ».

Par  (envoyée spéciale à Athènes)

Publié le 08 septembre 2017 à 16h46, modifié le 08 septembre 2017 à 17h02

Temps de Lecture 2 min.

Emmanuel Macron, le 8 septembre à Athènes.

Il y a eu la douceur de la nuit sur la colline de la Pnyx, jeudi 7 septembre, et en même temps la chaleur écrasante du soleil, le lendemain, à l’école française d’Athènes (EFA). Il y a eu les envolées lyriques sur une Europe plus proche des peuples, au côté du premier ministre grec issu de l’extrême gauche, Alexis Tsipras, et en même temps les avertissements à la rue en France, à l’heure où la CGT, la FSU et Solidaires appellent à manifester mardi 12 septembre contre la réforme du droit du travail.

Venu plaider pour une refondation de l’Union européenne et pour inciter les entreprises françaises à investir en Grèce, Emmanuel Macron a mis à profit sa visite d’Etat à Athènes, jeudi et vendredi, pour envoyer des messages aux deux bords de l’échiquier politique dans l’Hexagone, alors qu’il a chuté dans les sondages cet été, retrouvant cette position d’équilibriste qui a caractérisé sa campagne « et de droite et de gauche ».

Devant la communauté française de Grèce qui l’écoutait dans les jardins de l’EFA vendredi, le chef de l’Etat a ainsi assumé avec fermeté la nécessité de la réforme : « Je serai d’une détermination absolue, je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes », a-t-il martelé sous un dais de toile blanche. « Et je vous demande d’avoir la même détermination, a-t-il poursuivi. Ne cédez rien, ni aux égoïstes, ni aux pessimistes, ni aux extrémistes. Je ne veux pas que dans quinze ans, un autre président dise c’est pire encore”. » Interrogé un peu plus tard sur ces « fainéants » ainsi montrés du doigt, l’entourage du président a refusé de les qualifier plus avant, en appelant à la « libre expression ».

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« La France n’est pas un pays qui se réforme »

Devant un public acquis — les Français de l’étranger ont voté massivement pour lui, il y a quatre mois —, Emmanuel Macron a expliqué qu’il continuerait à réformer, « faire ce pour quoi les Français [l]’ont élu sans hésitation », a-t-il précisé, énumérant la réforme du droit du travail, l’assurance-chômage, la politique du logement et des transports. « Nous allons le faire, sans brutalité, avec calme, avec explications, avec sens », a-t-il assuré.

Le chef de l’Etat a également assumé ses propos controversés de la fin août en Roumanie : « Je l’ai souvent dit […]. D’aucuns faisaient semblant de découvrir cette forme de provocation que j’assume. La France n’est pas un pays qui se réforme. Il ne se réforme pas […] parce qu’on se cabre, on résiste, on contourne. Nous sommes ainsi faits », a-t-il déclaré.

Avant de s’envoler pour Evian, où il était attendu vendredi soir pour les 26es rencontres franco-allemandes, Emmanuel Macron a lié son projet de refondation européenne aux réformes menées en France, fil rouge de son déplacement en Grèce : « Croyez-vous un instant que nos partenaires européens vont regarder la voie que nous ouvrons si, chez nous, nous ne savons pas changer les choses ? Pensez-vous que nous pourrons tenir notre rang, défendre nos intérêts, si nous ne sommes pas forts, si nous ne transformons pas les choses ? », s’est-il interrogé. « La capacité de la France à se transformer, c’est sa capacité démontrée à transformer l’Europe dans le même temps », a-t-il résumé.

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