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Après Charlottesville, Boston crie « rentrez chez vous, nazis »

Les milliers de participants répondaient à un appel à la mobilisation contre un autre rassemblement convoqué en défense de la « liberté d’expression ».

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 19 août 2017 à 23h41, modifié le 20 août 2017 à 14h30

Temps de Lecture 2 min.

Une semaine après les violences survenues à Charlottesville (Virginie), des milliers de manifestants antiracistes ont défilé, samedi 19 août, dans les rues de Boston (Massachusetts) pour dénoncer le racisme et l’extrême droite. Le rassemblement a été émaillé d’accrochages alors que le climat reste tendu aux Etats-Unis, après la mort d’une manifestante antifasciste le 12 août, suivie par des déclarations polémiques du président Donald Trump.

Les participants avaient répondu à un appel à la mobilisation dans ce bastion progressiste du nord-est du pays contre un rassemblement convoqué en défense de la « liberté d’expression » – une expression devenue symbole de discours anti-politiquement correct, aux relents parfois suprémacistes. « Pas de place pour la haine » ou « Rentrez chez vous, nazis », pouvait-on lire sur des panneaux brandis dans le cortège composé d’environ 40 000 manifestants, selon le chef de la police de Boston, William Evans.

Cette manifestation contre le racisme à Boston est un des nombreux rassemblements prévus durant le week-end dans tout le pays. Samedi soir, plusieurs milliers de personnes se sont ainsi rassemblées à Dallas, au Texas.

Des milliers de manifestants ont défilé contre le racisme dans les rues de Boston, le 19 août.

Charge policière

Alors que la tension est restée très forte toute la semaine aux Etats-Unis, avec un déboulonnage en urgence de monuments confédérés perçus comme des symboles racistes, la police de Boston avait été déployée en nombre pour séparer les deux camps.

Seules quelques dizaines de militants d’extrême droite ont finalement participé au rassemblement, selon les images de cette manifestation qui s’est terminée trente minutes plus tôt que prévu.

En fin de cortège, des manifestants antiracistes ont été violemment repoussés par les policiers, qui les ont chargés en utilisant matraques et équipement antiémeute, a rapporté un photographe de l’Agence France-Presse. Vingt-sept personnes ont été arrêtées, mais aucun blessé « grave » n’a été déploré, selon le chef de la police de Boston.

Ce dernier s’est réjoui du fait que ces accrochages n’ont pas atteint le niveau de violence survenu à Charlottesville, où un sympathisant néonazi avait tué une jeune femme et blessé dix-neuf personnes en fonçant en voiture dans la foule.

Des heurts ont éclaté en marge de la manifestation contre le racisme entre des policiers et des manifestants, le 19 août.

Isolement croissant de Trump

Le président Donald Trump, fortement critiqué pour sa complaisance avec l’« alt-right », y compris dans son camp, a réagi sur un ton résolument conciliant : « Je veux saluer les nombreux manifestants de Boston qui s’expriment contre l’intolérance et la haine. Notre pays sera bientôt rassemblé ! »

Toujours sur Twitter, il a ensuite salué le travail du maire démocrate de la ville, Marty Walsh, qui s’était clairement positionné du côté des militants antiracistes. Après l’une des semaines les plus désastreuses de sa courte présidence, Donald Trump se trouve retranché dans un isolement croissant.

Déclarations outrées de ténors du Parti républicain, vague de défections dans les cénacles économiques et camouflets de grands noms de la culture : le profond malaise persiste autour des propos ambigus du président américain.

Dernière conséquence de ses déclarations controversées, M. Trump a fait savoir, samedi, qu’il ne serait pas présent aux Honneurs du Kennedy Center – un événement prestigieux qui se tient chaque année au début du mois de décembre à Washington et au cours duquel des prix sont décernés à des personnalités du monde de la culture – afin d’éviter une « distraction politique » après les défections annoncées de plusieurs lauréats.

Le Monde avec AFP et Reuters

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