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Stephen Bannon, l’éminence sombre de Donald Trump, quitte son poste de conseiller à la Maison Blanche

De nombreuses voix s’élevaient dans le Parti républicain pour demander la tête de l’ancien responsable de « Breitbart News », accusé de tirer cette présidence sur des bases nationalistes et identitaires.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 18 août 2017 à 20h50, modifié le 18 août 2017 à 21h28

Temps de Lecture 3 min.

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Stephen Bannon, le 11 janvier 2017.

« Nous verrons », avait lâché Donald Trump, mardi 15 août, lorsqu’il lui avait été demandé si son conseiller stratégique, Stephen Bannon, resterait encore longtemps à ses côtés. La sentence est tombée vendredi 18 août en début d’après-midi : « Le secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, et Steve Bannon se sont mis d’accord sur le fait qu’aujourd’hui serait le dernier jour de Steve », a annoncé Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche.

De nombreuses voix s’élevaient dans le Parti républicain pour demander la tête de l’ancien responsable du site d’information controversé Breitbart News, accusé de tirer cette présidence sur des bases nationalistes et identitaires, surtout après les tergiversations sur le drame de Charlottesville. Mardi, M. Trump s’était d’ailleurs montré encore moins encourageant en tenant à relativiser l’importance de M. Bannon, notamment dans sa victoire de novembre 2016. « Il n’était arrivé que tardivement », avait assuré le président.

Eminence noire

Troisième et dernier directeur de campagne, le futur conseiller stratégique n’avait en effet été nommé que trois mois avant l’élection du 8 novembre 2016, à la mi-août, alors que le magnat de l’immobilier était en perdition dans les intentions de vote. M. Trump avait déjà remporté haut la main la course à l’investiture républicaine et déroulé les axes de sa candidature : lutte contre l’immigration, défense prioritaire des intérêts américains et éloge du protectionnisme.

Au nom d’un nationalisme économique proche des préoccupations du futur président, M. Bannon jouait pourtant depuis longtemps, de manière discrète, le rôle de Père Joseph d’un candidat fonctionnant à l’instinct et peu versé, contrairement à lui, dans les polémiques idéologiques.

La victoire inattendue de M. Trump, à la surprise du camp républicain lui-même, avait consacré le triomphe d’un petit groupe d’outsiders dominé par l’ancien patron de Breitbart et financé par un milliardaire iconoclaste, Robert Mercer et sa fille Rebekah. Stephen Bannon n’était d’ailleurs pas arrivé seul à la Maison Blanche, tirant dans son sillage des journalistes ou commentateurs réguliers de son site, dont Sebastian Gorka, Tera Dahl – évincée depuis – et Julia Hahn.

Fuyant la presse et revendiquant par provocation des filiations comme celle de Dark Vador, éminence noire de la saga cinématographique La Guerre des étoiles, M. Bannon avait été jugé influent au point de faire la « une » du magazine Time, ce qui n’avait pu que chagriner un président obsédé par l’image.

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