Rencontre entre les écrivaines Leïla Slimani et Catherine Millet dimanche 24 septembre 2017 de 16 heures à 17 h 30 au Grand Foyer du Palais Garnier. Une conversation animée par Jean Birnbaum, responsable du Monde des livres.
« Peut-être que j’ai essayé de reconstituer les conditions de ce qu’étaient mes rêves d’enfant », confiait Catherine Millet à propos de son récit intitulé Une enfance de rêve (Flammarion, 2014). Et cette reconstitution passe par une littérature qui fait retentir la voix des femmes, en particulier.
A sa manière aussi, Leïla Slimani pose la question de cette voix féminine, de la place et des silences qu’on lui impose, de la distance singulière qu’elle met, en retour, entre les mots et les choses. « Je suis très fière que le Goncourt ait couronné une “histoire de bonne femme” », a ironisé la romancière, comme pour répondre à ceux qui critiquaient sa manière de revendiquer un geste littéraire qui est aussi un geste féministe.
Avec Catherine Millet, elle s’interrogera donc sur ce qui lie, au-delà des clichés, la littérature contemporaine à une certaine révolte féminine.
Intervenantes :
Leïla Slimani
Ecrivaine et journaliste de formation, Leïla Slimani a reçu le prix Goncourt pour son deuxième roman Chanson douce, paru chez Gallimard où elle « décortique avec subtilité l’ambiguïté des sentiments, ce cocktail explosif de haine, d’envie et d’affection », écrivent les journalistes Stéphanie Dupays et Eric Loret.
Diplômée de Sciences Po Paris et formée aux médias à l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP Europe), la jeune Franco-Marocaine a d’abord travaillé au sein de l’hebdomadaire Jeune Afrique avant de se consacrer depuis 2012 essentiellement à l’écriture. Son premier roman, Dans le jardin de l’ogre, paru chez Gallimard, a été récompensé par le prix de Flore 2014.
Catherine Millet
Ecrivaine et critique d’art française, Catherine Millet fonde, en 1972, avec Daniel Templon, la revue d’art contemporain Art Press, dont elle est aujourd’hui la rédactrice en chef. En 2001, elle publie La Vie sexuelle de Catherine M. aux éditions du Seuil, traduit en 33 langues et vendu à 700 000 exemplaires en France. Elle continue son voyage autobiographique en 2008, avec Jour de souffrance (Flammarion) sur la jalousie amoureuse, puis Une enfance de rêve, son dernier roman paru en 2014, l’histoire de ses jeunes années, et une « méditation sur la façon dont nous autres, enfants, allons à la rencontre des choses, collant d’abord aux apparences avant que la vie ne nous mette à distance », comme l’écrit Jean Birnbaum, journaliste au Monde.
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