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Mediapart accuse Sarkozy de vouloir "intimider les journalistes"

Le site internet se dit"stupéfait" d'être l'objet d'une plainte du parquet pour faux et usage de faux  pour un article faisant état d'un soutien présumé de la Libye à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Le Monde avec Reuters

Publié le 01 mai 2012 à 11h44, modifié le 01 mai 2012 à 15h16

Temps de Lecture 2 min.

Le colonel Kadhafi a été accueilli par Nicolas Sarkozy en bas du perron de l'Elysée, devant un détachement de la garde républicaine, lundi 10 décembre 2007.

Le site internet Mediapart se déclare mardi 1er mai "stupéfait" d'être l'objet d'une plainte du parquet pour faux et usage de faux après avoir publié un document présenté comme étayant la thèse d'un financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi.

Lire : Enquête du parquet de Paris après une plainte de Sarkozy contre Mediapart

Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire de police après avoir été saisi d'une plainte déposée par le chef d'Etat sortant contre deux journalistes et le directeur de publication du site d'informations pour "faux, usage de faux, recel de faux et publication de fausses nouvelles".

"STUPÉFACTION" DEVANT LA PROCÉDURE CHOISIE

Cette qualification, préférée à celle de la diffamation, va amener la police à s'intéresser au fond du problème et donc à la véracité éventuelle du document publié samedi par Mediapart, portant ce qui est présenté comme la signature du patron des services secrets libyens de l'époque, Moussa Koussa.

Lire : Une note évoque un soutien financier de Kadhafi à Sarkozy en 2007

Le site l'a présenté comme une note des autorités libyennes formalisant un accord pour un appui à la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007 pour un montant de cinquante millions d'euros, ce que le président-candidat conteste vivement.

"Cette démarche exceptionnelle vise à contourner la procédure spéciale prévue par la loi sur la presse", dit Mediapart dans un communiqué dans lequel il fait part de sa "stupéfaction" devant la procédure choisie.

"Une procédure du chef de diffamation aurait exigé un débat public devant le Tribunal correctionnel ainsi que la production des preuves et des témoins, ce que, manifestement, M. Nicolas Sarkozy ne veut pas", poursuivent les responsables du site.

"UN FAUX GROSSIER", DIT SARKOZY

Ces derniers affirment que le pouvoir a fait "le choix d'une procédure secrète, à l'abri, qui vise à intimider les journalistes dans l'exercice de leur mission constitutionnelle d'information du public".

Cette affaire envenime la campagne présidentielle à cinq jours du second tour où le socialiste François Hollande est le favori des sondages. Alors que Mediapart dit avoir obtenu ce document "d'anciens hauts responsables du pays" qui ne sont pas nommés, le candidat UMP a parlé lundi de manipulation.

"Ce document est un faux grossier (...) tout simplement parce que les deux personnes en Libye censées avoir envoyé ce document et le recevoir l'ont démenti", a dit Nicolas Sarkozy en accusant une nouvelle fois Mediapart d'être une "officine".

Lire : Pour Sarkozy, Mediapart est "une officine au service de la gauche"

Exilé au Qatar, Moussa Koussa a nié dans plusieurs médias être le signataire de ce document. Nommé aussi, Bachir Saleh, autre ex-dignitaire du régime Kadhafi censé en avoir été le "trésorier", a publié un communiqué via son avocat Pierre Haïk à Paris, où il est réfugié. Il dit que la note est mensongère.

François Hollande a estimé que la justice devait être saisie au sujet de cette note. "C'est à la justice d'être saisie. Si c'est un faux, eh bien le site sera condamné, et si ce n'était pas un faux, à ce moment-là il y aurait des explications à fournir", a-t-il dit lundi sur Europe 1.

Le Monde avec Reuters

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