Jean-François Copé a déclaré lundi 21 mai que l'UMP avait besoin d'un maximum de députés élus aux élections législatives des 10 et 17 juin, ce qui la conduira à ne pas respecter la loi sur la parité hommes-femmes lors de ces législatives. L'UMP présente moins de 30 % de femmes à ce scrutin.
"Je plaide coupable avec regret, c'est un arbitrage que nous avons eu à rendre et qui était difficile dès lors que nous avions 317 députés sortants [en réalité 305 en fin de législature] et qu'une bonne part d'entre eux se représentent", a reconnu le secrétaire général de l'UMP sur BFM TV et RMC. Citant l'ancrage local des candidats sortants, il a ajouté qu'"il était extrêmement difficile de les sacrifier".
"Voilà pourquoi j'ai pris avec mes amis de l'UMP cette décision qui nous coûtera en termes d'amendes. Chacun doit comprendre que dans la période qui est la nôtre, il nous faut absolument avoir le maximum de députés et que cela passe par le poids, l'ancrage local de beaucoup d'entre nous", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas de gaité de coeur. Je pense que cette loi est bonne", a-t-il poursuivi.
"PARTI ANTI PARITÉ"
L'UMP est bien le cancre de la parité. Lors des élections cantonales de 2011, l'Observatoire de la parité avait classé le parti dirigé par M. Copé à la dernière place des formations politiques en mesure de présenter plus de 1 000 candidats, avec 18,6 % de femmes investies et 11,7 % d'élues.
Dénonçant "un parti anti parité", l'élue UMP, Brigitte Kuster, maire du 17e arrondissement de Paris, avait affirmé en janvier que "l'UMP devra acquitter aux alentours de 4 millions d'euros d'amende pour non respect de la loi sur la parité" aux législatives.
Lire : L'UMP accusé d'être "un parti anti parité"
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