Le service de photos Instagram répond aux nombreuses réactions des utilisateurs, à la suite de la publication des nouvelles règles d'utilisation introduisant la publicité et l'utilisation commerciale des futurs contenus mis en ligne. Dans un billet de blog, le cofondateur, Kevin Systrom, explique que la publicité est un élément essentiel pour la rentabilité de la filiale de Facebook. Le responsable indique également qu'aucune photo d'utilisateur ne sera utilisée et que les contenus appartiennent aux internautes. La firme insiste tout de même sur la personnalisation des publicités pour améliorer leur pertinence.
Instagram, l'application de photographies pour mobiles rachetée par Facebook en août, a annoncé cette semaine une importante modification de ses conditions d'utilisation, préalable à une intégration plus poussée au sein du premier réseau social au monde. Le long texte détaille les règles qui s'appliqueront aux photos publiées sur Instagram après le 16 janvier, notamment en matière de protection de la vie privée ; les images publiées avant cette date ne seront pas affectées par les nouvelles conditions d'utlilisation.
PAS DE VENTE DE PHOTOS
Sans surprise, les principales modifications permettent à Facebook d'intégrer directement les informations en provenance d'Instagram à ses bases de données. Les informations d'un utilisateur, comme ses endroits favoris, pourront désormais être utilisées par Facebook, notamment pour des campagnes publicitaires.
Le service prévoit également que les photographies publiées par les utilisateurs puissent être utilisées par Facebook dans le cadre de ses campagnes publicitaires : "Vous acceptez qu'une entreprise ou toute autre entité puisse nous payer pour afficher votre nom d'utilisateur (…) et vos photos en lien avec des contenus publicitaires ou sponsorisés, sans que cela vous donne droit à une compensation." Les images publiées par un utilisateur pourraient donc être utilisées dans le cadre de campagnes publicitaires, aussi bien au sein d'Instagram que de Facebook, sans que l'utilisateur soit consulté – un peu à la manière dont les photos de profil sont utilisées par Facebook dans certains modules de publicité "sociale". Instagram a déclaré mercredi réviser ce passage pour clarifier que l'entreprise ne vendra pas les photographies des internautes à des tiers.
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CHUTE DU TRAFIC
D'après les données compilées par le site spécialisé Techcrunch, le blocage des photos Instagram dans Twitter, mis en place par Instagram début décembre, a mécaniquement provoqué une chute du trafic d'environ 11 % sur le service d'images, sans que cela se traduise par une baisse du nombre d'utilisateurs.
Jusqu'à peu, les images Instagram s'affichaient directement dans Twitter, mais l'entreprise a bloqué cette fonctionnalité pour attirer davantage de trafic sur ses propres canaux de diffusion – les utilisateurs de Twitter doivent désormais cliquer sur des liens pour voir s'afficher les images. En parallèlle, Twitter a mis en place son propre service de filtres photo.
Facebook avait racheté Instagram cet été pour une somme évaluée à près de 600 millions d'euros. D'après les informations du New York Times, Twitter avait peu avant proposé environ 400 millions d'euros aux fondateurs d'Instagram pour racheter leur outil.
Lire : "Instagram, le YouTube de Facebook"
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