L'équipe de campagne du président Barack Obama a déclaré que Mitt Romney n'était pas plus fort politiquement à l'issue de la convention républicaine qu'à son début. "Comme pendant toute la convention républicaine, le discours de Mitt Romney ce soir a enchaîné beaucoup d'attaques personnelles et de platitudes lénifiantes mais aucune idée concrète sur la façon de faire avancer le pays", a déclaré Jim Messina, le directeur de campagne de M. Obama.
Il a ajouté que le républicain "n'a pas partagé ses véritables propositions économiques, qui ramèneraient notre pays en arrière". M. Messina s'est également étonné de l'absence de l'Afghanistan dans le discours de M. Romney : "En presque quarante-cinq minutes de discours, il n'a pas trouvé un moment pour mentionner l'Afghanistan."
"ILS SAVENT QUE LEURS IDÉES NE SONT PAS POPULAIRES"
Traditionnellement, lorsqu'un des deux grands partis politiques américains tenait sa convention, il était d'usage que l'autre mette sa campagne en sourdine. Barack Obama et son équipe de campagne ont fait voler cette trêve en éclats cette semaine, multipliant les meetings dans des Etats-clés.
En Virginie, mercredi, M. Obama s'en est pris à l'honnêteté du Parti républicain. "Parfois ils inventent. Mais ils ont des personnes qui leur font des chèques de 10 millions de dollars, et ils continueront à le faire", a-t-il lancé à propos de publicités qu'il a qualifié de mensongères. David Axelrod, un des principaux conseillers du président, a enfoncé le clou : "Ils ont passé la semaine à ne pas parler de leurs idées parce qu'ils savent qu'elles ne sont pas populaires. C'est une stratégie de campagne mensongère."
La convention du Parti démocrate, qui doit officiellement nommer Barack Obama comme candidat à sa propre succession, s'ouvrira le 4 septembre à Charlotte, en Caroline du Nord. Le président américain a envoyé un mail à ses partisans à peine le discours de Mitt Romney terminé, jeudi soir : "Ce soir, c'était leur soir. Mais notre objectif doit être demain." La dernière enquête d'opinion de Gallup donne un léger avantage à M. Obama dans les intentions de vote (47 % à 46 %), alors que Mitt Romney est toujours considéré, selon la plupart des sondages, comme le plus à même de gérer les problèmes économiques du pays.
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