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L'armée israélienne autorise le rappel de 30 000 réservistes

"Nous sommes en train d'étendre la campagne" à Gaza, a déclaré à la télévision israélienne le porte-parole du ministère de la défense.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 15 novembre 2012 à 08h17, modifié le 16 novembre 2012 à 07h47

Temps de Lecture 4 min.

Un char israélien posté au nord de la bande de Gaza.

Le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, a approuvé, jeudi 15 novembre, le rappel de jusqu'à 30 000 réservistes, susceptibles d'être mobilisés à tout moment, a annoncé le porte-parole de l'armée. "Nous sommes en train d'étendre la campagne" à Gaza, a déclaré à la télévision israélienne le porte-parole, le général Yoav Mordechaï, ajoutant que le ministre de la défense venait "sur demande de l'armée de rappeler 30 000 soldats", mobilisables immédiatement.

Cette annonce est faite alors que pour la première fois depuis 1991 des roquettes sont tombées dans l'agglomération de Tel-Aviv. L'une d'elles s'est échouée en fin d'après-midi au large de Jaffa, sans faire de blessé. L'attaque a été revendiquée par la branche armée du Djihad islamique, les Brigades Al-Qods.

Un peu plus tôt, un autre projectile s'était écrasée à 15 km au sud-est de Tel-Aviv, sans faire de blessé ni de dégât majeur, selon l'armée israélienne. D'après les experts, le projectile pourrait être une roquette Fajr 5, de fabrication iranienne, d'une portée maximale de 75 km.

  • Trois morts à Kyriat Malachi

Une autre roquette a frappé un immeuble dans la ville israélienne de Kyriat Malachi, tout près de l'enclave, à 25 km au nord de Gaza, tuant trois personnes, rapportent les médias israéliens qui ont diffusé des images d'un bâtiment touché de plein fouet par un projectile.

Il s'agit des premières victimes israéliennes depuis le début, la veille, d'une vaste offensive aérienne contre le territoire palestinien tenu par les islamistes du Hamas. Les raids israéliens qui ont tué mercredi le chef militaire du Hamas, Ahmed Jabari, ont continué jeudi. L'Etat hébreu a menacé d'envoyer ses troupes au sol dans le territoire côtier.

Ces tirs se produisent au deuxième jour de l'opération militaire israélienne "Pilier de la défense" contre les groupes armés dans la bande de Gaza. La police a fait état de salves de roquettes tombant sans discontinuer sur le sud d'Israël, notamment sur les villes d'Ashdod, d'Ashkelon, de Gan Yavné, de Kyriat Gat et de Beersheva, la capitale de Néguev, à 40 km du territoire palestinien, causant des dégâts matériels.

  • Raid sur Gaza

L'armée israélienne a mené jeudi soir des raids aériens intensifs sur la bande de Gaza, peu de temps après le tir de deux missiles sur l'agglomération de Tel-Aviv, ont annoncé des sources palestiniennes et israéliennes. Ces raids ont fait trois morts et cinq blessés, selon des sources médicales palestiniennes. L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir attaqué pendant une heure environ soixante-dix sites souterrains de lancement de roquettes.

Lire l'éditorial du "Monde" : "Tragique scénario à Gaza"

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Plus tôt dans la journée, trois Palestiniens ont été tués lors d'un raid aérien à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Ils appartenaient aux Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, selon un communiqué de cette organisation. Deux autres Palestiniens ont été tués lors d'un raid sur le nord de la bande de Gaza.

Au total, seize Palestiniens ont été tués, dont deux mineurs et une femme, et 115 ont été blessés. Le Hamas a rejeté jeudi "toute discussion sur une trêve avec Israël en ce moment". "Nous ne nous laisserons plus abuser par les duperies de l'occupation. Nous considérons que discuter d'une trêve en ce moment reviendrait à fournir une couverture supplémentaire à la poursuite de l'escalade contre Gaza", a déclaré Sami Abou Zouhri, un porte-parole du Hamas.

  • Impuissance de l'ONU

Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence dans la nuit de mercredi à jeudi pour discuter des raids israéliens contre la bande de Gaza, mais sans finalement prendre de décision. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ainsi que la France, ont appelé à éviter une escalade des combats et ont exhorté les parties à la retenue.

Lire le post de blog : "Trois questions sur l'escalade à Gaza"

Toutefois, Washington et Londres ont clairement soutenu Israël. Le président américain, Barack Obama, s'est entretenu par téléphone avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président égyptien, Mohamed Morsi, pour réaffirmer le droit d'Israël à l'autodéfense, a annoncé la Maison Blanche, qui a ajouté par la voix du porte-parole Jay Carney qu'il n'y avait "aucune justification pour la violence" du Hamas. Le ministre des affaires étrangères britannique, William Hague, a également condamné le Hamas, le considérant comme "le principal responsable de la crise actuelle" à Gaza et en Israël. Le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a déclaré qu'il était "temps d'arrêter cette escalade dangereuse à la fois pour la sécurité d'Israël pour son peuple, mais aussi pour les Palestiniens (...) Encore une fois l'objectif est de tout faire pour descendre la tension, arrêter les violences et tout faire pour que l'escalade disparaisse", et d'ajouter que Paris avait engagé une "intense activité diplomatique" pour faire baisser la tension.

  • L'Egypte condamne l'"agression" israélienne

L'Egypte, qui joue habituellement les intermédiaires entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, a jugé inacceptable l'"agression" israélienne par la voix de son président, Mohamed Morsi, et a rappelé son ambassadeur en Israël. Le Caire a demandé aux Etats-Unis d'intervenir "immédiatement" auprès d'Israël pour qu'il cesse ses raids aériens.

Le premier ministre égyptien se rend vendredi dans la bande de Gaza pour afficher le soutien de l'Egypte au Hamas. Hicham Kandil sera accompagné de responsables égyptiens, qui étudieront la faisabilité d'organiser un cessez-le feu, explique-t-on de source gouvernementale égyptienne sous le sceau de l'anonymat.

Dans le reste du monde arabe, les réactions condamnent unanimement Israël. A Tunis, quelques centaines de Tunisiens manifestaient contre Israël jeudi en milieu de journée dans le centre de la capitale.

Le Monde avec AFP et Reuters

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