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Prise d'otages : la journée de jeudi heure par heure

Retrouvez le récit de la sanglante prise d'otage d'In Amenas lors de la journée du jeudi 17 janvier.

Le Monde

Publié le 17 janvier 2013 à 10h32, modifié le 18 janvier 2013 à 08h06

Temps de Lecture 19 min.

Le site gazier d'In Amenas, dans le centre-est de l'Algérie, près de la frontière libyenne, est exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach.

Retrouvez ci-dessous le récit de la sanglante prise d'otage d'In Amenas lors de la journée du jeudi 17 janvier. 

Lisez ici le suivi en direct de la journée de vendredi 18 janvier

L'armée algérienne a lancé un assaut, jeudi 17 janvier, contre le groupe islamiste armé qui retenait plus d'une centaine d'otages, algériens et étrangers, sur le site gazier d'In Amenas, dans le sud-est de l'Algérie, près de la frontière libyenne. 

Dans la nuit, les forces spéciales algériennes avaient repris le contrôle de la "base de vie" du site, mais pas encore de l'usine, où seraient retranchés quelques preneurs d'otages. Le bilan humain de l'assaut est encore incertain. Reuters évoque une trentaine de victimes parmi les otages, dont un Français, et une dizaine parmi les activistes, dont un autre Français. Informations non confirmées pour le moment.

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La prise d'otages avait débuté la veille à l'aube. La brigade Al-Mouthalimin, qui a revendiqué l'attaque, exige la fin de "la croisade" de l'armée française au Mali. Un porte-parole des ravisseurs a assuré que 41 étrangers "dont 7 Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais" avaient été pris en otage. La société française CIS Catering a annoncé que 150 de ses employés algériens étaient également retenus. Ils ont tous été libérés. Selon l'agence de presse algérienne APS, 600 Algériens ont également été libérés par l'armée.

00 h 47 : Les Etats-Unis n'avaient pas été mis au courant en avance de l'intention des autorités algériennes de mener une opération pour tenter de libérer des otages détenus par un groupe lié à Al-Qaïda dans un centre gazier, a déclaré un responsable américain. "Nous n'étions pas au courant de l'intervention en avance", a-t-il déclaré : les responsables américains "avaient fortement encouragé" les autorités algériennes à faire de la sécurité des otages leur priorité.

00 h 27 : Selon le site Algérie1, qui cite des sources concordantes, les combats se poursuivent dans le complexe gazier contre un nombre indéterminés de preneurs d'otages. "Ce sont les terroristes qui, dans un premier temps étaient sortis de l'usine dans quatre voitures avec des otages et qui devant l'attaque des hélicoptères ont pu, pour seulement une partie, se replier vers l'intérieur avec des otages dont le nombre n'est pas connu", précise le site. Selon Algérie1, les forces spéciales algériennes se préparent à investir le site.

00 h 24 : Trois otages japonais ont été libérés, mais 14 sont toujours portés manquants, selon Tokyo.

00 h 06 : RFI confirme partiellement les informations de Reuters en évoquant un bilan de trente otages tués, dont sept étrangers. La radio ne mentionne en revanche pas la présence d'un ressortissant français parmi les victimes.

00 h 01 : Selon le site mauritanien Alakhbar, le groupe des preneurs d'otages a perdu trois leaders dans l'opération des forces des sécurités algériennes. Le chef du commando, Abou al-Baraa, l'un des plus importants chefs de la brigade de Mokhtar Belmokhtar, qui a revendiqué l'attaque contre le site gazier ; le jeune mauritanien Abdallahi Ould Hmeida (Zarghawi Al-Mouritani), "18 ans, membre de la tribu Tekna installée dans le nord de la Mauritanie (considéré comme un des) meilleurs formateurs de combattants islamistes dans la région" ; et l'Algérien Tahir, "l'émir du groupe islamiste 'Les fils du sud pour la justice islamique'".

23 h 55 : Le Pdg de CIS Catering, dont 150 employés étaient retenus sur le site gazier, a déclaré sur iTélé que toute son équipe était "sauve" :

23 h 15 : L'assaut mené par les forces spéciales de l'armée algérienne n'a permis dans un premier temps que de contrôler une partie du complexe, rapporte l'agence nationale APS. Des sources de la préfecture régionale d'Illizi avaient d'abord annoncé à l'APS la fin de l'assaut. Elles ont précisé par la suite que seul "le site de vie", où se trouvait la majorité des otages, était neutralisé tandis que les forces de sécurité encerclaient encore l'usine du complexe. Seuls des bilans partiels des victimes de l'assaut et des personnes libérées ont été fournis officiellement.

23 h 04 : L'armée maîtrise une partie du site gazier, l'usine est toujours encerclée, affirme l'AFP.

22 h 54 : Un porte-parole de la la brigade Al-Mouthalimin, responsable de la prise d'otages, a indiqué à l'agence mauritanienne ANI que le commando était prêt pour l'opération depuis près de deux mois parce "qu'on savait d'avance que le régime allait bien être l'allié de la France dans la guerre contre l'Azawad [Nord du Mali]". Ce porte-parole promet par ailleurs de nouvelles actions en Algérie.

22 h 28 : Le chef du commando responsable de la prise d'otages, Abou al-Baraa, a été tué, annonce un porte-parole du groupe à l'agence mauritanienne ANI. D'après le site d'information mauritanien Al-Akhbar, Abou al-Baraa, était "l'un des plus importants chefs de la brigade de Mokhtar Belmokhtar", qui a revendiqué l'attaque contre le site.

22 h 09 : La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a demandé aux ambassades et aux entreprises américaines au Maghreb et en Afrique du Nord de renforcer leurs dispositifs de sécurité.

22 h 05 : Trente otages, dont un ressortissant francais, ont été tués lors de l'assaut, affirme l'agence Reuters, citant une source de la sécurité algérienne sous couvert d'anonymat. Une information à prendre avec la plus grande prudence, aucun bilan officiel n'ayant encore été communiqué. Selon cette source, huit Algériens, deux Japonais, deux Britanniques et un Français figurent parmi les otages tués. La nationalité des autres victimes n'est pas établie pour le moment. Un ressortissant français figurerait parmi les onze activistes tués, croit savoir Reuters. Dans ce groupe figureraient également deux Algériens, trois Egyptiens, deux Tunisiens, deux Libyens et un Malien.

21 h 51 : Les attaquants islamistes sont venus de Libye, affirme le ministre de l'intérieur algérien, Dahou Ould Kablia. "Selon toutes les informations que nous avons, le groupe terroriste qui a attaqué le site pétrolier à In Aménas est venu de Libye", a déclaré le ministre à Echorouk en ligne, quotidien arabophone algérien. Il avait déclaré la veille que ce groupe venait des environs.

 21 h 45 : Une correspondante de la chaîne ABC écrit sur son compte Twitter qu'il y avait dix otages américains et que cinq sont désormais en sécurité. "Mais c'est loin d'être terminé", ajoute-t-elle, citant des responsables américains.

20 h 42 : RFI met également en ligne le témoignage d'un employé algérien de la base relâché par les terroristes, qui a souhaité garder l'anonymat.

20 h 38 : L'agence de presse d'Etat algérienne APS annonce la fin de l'assaut, citant la préfecture régionale. Elle ne donne pas de bilan officiel.

20 h 35 : Le vice-ministre des affaires étrangères japonais, Minoru Kiuchi, s'est envolé pour Alger, rapporte l'AFP. Selon son bureau, il a "pressé le gouvernement algérien de faire cesser immédiatement son opération".

20 h 28 : Le Monde.fr a pu recueillir un témoignage fiable racontant l'assaut sur la base de vie d'In Amenas. Il décrit des terroristes organisés, qui se sont livrés à une prise d'otages méthodique et visiblement préparée.

Lire : "Les terroristes étaient très bien préparés et connaissaient le site"

20 h 13 : Selon le ministre de la communication algérien, Mohamed Said, qui s'exprimait à la télévision il y a quelques minutes, les preneurs d'otages disposaient d'armes modernes et lourdes :

Le ministre de la communication algérien, Mohamed Said Belaid, le 17 janvier.

20 h 05 : Les preneurs d'otages ont indiqué au personnel local qu'ils ne s'en prendraient pas aux musulmans mais qu'ils tueraient les "chrétiens et [les] infidèles", a raconté à l'agence Reuters un Algérien qui dit avoir a réussi à s'échapper de la base. Selon lui, les activistes semblent avoir une bonne connaissance de la configuration des lieux.

19 h 48 : Selon le premier ministre britannique, David Cameron, qui s'exprimait sur la BBC : "La situation est très incertaine... Nous devrions nous préparer à d'autres mauvaises nouvelles." Le ministère des affaires étrangères parle d'une "affreuse tragédie."

19 h 36 : L'assaut lancé par l'armée algérienne se poursuit à In amenas, selon le ministre algérien de la communication, Mohamed Said, qui s'exprimait à la télévision. M. Said a reconnu "quelques morts et blessés", sans donner de chiffres, et affirme que "de nombreux otages" ont été libérés. Il a confirmé que des djihadistes avaient tenté de s'enfuir avec des otages.

18 h 30 : Washington, Londres et Tokyo ont critiqué l'intervention algérienne :

  • Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a demandé à son homologue algérien de faire cesser l'opération militaire, et a exprimé "sa profonde préoccupation".
  • Le bureau de Barack Obama s'est dit "inquiet au sujet des informations sur des pertes en vies" humaines lors de cette opération. "Nous essayons d'obtenir des éclaircissements de la part du gouvernement algérien", a précisé la Maison Blanche.
  • Le premier ministre britannique David Cameron a affirmé à son homologue algérien qu'il aurait souhaité être prévenu avant l'assaut, a fait savoir Downing Street. Il s'est dit "extrêmement inquiet".

18 h 25 : Selon François Hollande, la prise d'otages "semble se dénouer dans des conditions dramatiques".

18 h 10 : Voici une chronologie des évènements au Mali et en Algérie depuis le début de l'intervention militaire française au nord du Mali :

17 h 55 : Hollande, Obama et Cameron ont discuté de l'intervention algérienne, a annoncé le bureau du premier ministre britannique.

17 h 50 :

17 h 40 : Les ravisseurs ne répondent plus. Selon les Dernières nouvelles d'Algérie, l'agence mauritanienne ANI, en contact avec le porte-parole des ravisseurs et (trop) largement citée à travers le monde sans possibilité de vérification, affirme n'avoir plus de contact avec le groupe. C'est cette agence qui avait annoncé la mort de 35 otages.

17 h 28 : David Cameron reproche aux Algériens d'avoir mené l'assaut sans concertation et se dit "extrêmement inquiet". Selon Reuters, le premier ministre britannique, David Cameron, s'est déclaré "extrêmement inquiet" auprès de son homologue algérien, après le début de l'opération de sauvetage, d'une situation qu'il qualifie de "très grave et dangereuse". M. Cameron a affirmé qu'il aurait souhaité être prévenu par les autorités algériennes avant l'assaut. Le gouverment algérien a répondu avoir dû agir "immédiatement", selon le bureau de M. Cameron.

17 h 20  : Un diplomate étranger à Alger affirme à l'AFP que l'intervention algérienne "ne s'est pas très bien passée pour les otages".

17 h 07 : Selon la radio américaine CBS, un drone américain a survolé pour la première fois In Aminas, en mission d'observation.

17 h 03 : Thomas Wieder suit l'Elysée pour Le Monde :

16 h 53 : L'assaut est terminé depuis une demie-heure, selon le correspondant du quotidien algérien El Watan sur place, joint par Le Monde.fr.

16 h 50 : L'armée algérienne a bombardé une colonne de ravisseurs qui tentaient de s'enfuir avec des otages, selon Radio France international. Il s'agissait de leur quatrième tentative de fuite. "La seule chose dont nous sommes sûrs, c'est que les Algériens ont rompu les négociations avec les ravisseurs, a expliqué à l'antenne la correspondante en Algérie de RFI, Leila Beratto. En début d'après-midi, "c'était la quatrième tentative de fuite des preneurs d'otages. Ils tentaient d'emmener avec eux cinq otages mais ont été repoussés. L'Algérie était d'accord pour négocier avec les ravisseurs à condition que ceux-ci ne touchent pas aux otages, qu'ils les laissent dans la base. Ils pouvaient à cette condition quitter le pays. Mais comme ils ne l'ont pas respectée, les négociations ont été rompues".

16 h 37 : un otage irlandais libéré. Un porte-parole du ministère des affaires étrangères irlandais affirme à l'agence Reuters qu'un citoyen irlandais a été libéré et est en bonne santé : "Il a pu contacter sa famille. Nous comprenons qu'il va bien et qu'il est en sécurité. Il n'est plus retenu en otage."

16 h 18 : selon l'agence d'Etat algérienne APS, 600 employés algériens ont été libérés à In Amenas. L'agence cite des sources locales et dit ne pas connaître les conditions de cette libération.

15 h 46 : un Français et trois autres otages étrangers ont été libérés dans une opération de l'armée algérienne, selon l'agence de presse d'Etat APS, qui cite des sources locales. Les étrangers sont un Kenyan et deux Britanniques.

15 h 35 : les gouvernements français et britannique ont confirmé qu'une "opération" algérienne était "en cours", une formulation extrèmement vague.

15 h 20 : déluge de bilans invérifiables. Des bilans contradictoires et invérifiables circulent sur l'assaut en cours de l'armée algérienne : l'agence mauritanienne ANI, Reuters et Al-Jazira évoquent entre 35 et 6 morts parmi les otages, entre 35 et 8 morts parmi les djihadistes. L'agence Reuters, citant une source algérienne dans un village proche, affirme par ailleurs que 180 otages algériens et 25 étrangers se seraient enfuis.

14 h 57 : le Guardian publie une carte interactive de la prise d'otages.

14 h 25 : assaut de l'armée algérienne. Selon plusieurs sources contactées par Le Monde, le site où sont retenus les otages a été bombardé jeudi par voie aérienne. Selon les islamistes cités par l'agence de presse mauritanienne ANI, l'attaque aurait fait plusieurs victimes.

14 heures : 25 des étrangers retenus en otages sont parvenus à s'enfuir, a-t-on appris de source proche des services de sécurité algériens. Parmi eux figurent deux Japonais, a-t-on précisé.

13 h 50 : Des citoyens roumains parmi les otages. Un ou plusieurs citoyens roumains figurent parmi les otages retenus en Algérie, a indiqué jeudi le ministère des affaires étrangères roumain. "Selon les informations fournies par les autorités algériennes et par les missions diplomatiques accréditées à Alger, un nombre non précisé de citoyens de plusieurs pays dont la Roumanie sont pris en otage par les auteurs d'une attaque armée", a déclaré à la presse le secrétaire général du ministère, Robert Cazanciuc.

13 h 30 : Selon Associated Press, qui cite une source gouvernementale algérienne, une vingtaine d'otages seraient parvenus à s'échapper du site gazier jeudi où ils étaient retenus, et parmi eux se trouveraient des Américains.

13 h 25 : François Hollande confirme la présence de Français sur le site d'In Amenas, sans donner plus de précisions. "Il y a des ressortissants français sur le site, il y en avait, il y en a", a-t-il déclaré.

13 h 20 : "Minutieusement préparée". La prise d'otages algériens et occidentaux, dont des Britanniques, a été préparée minutieusement et de longue date, a estimé jeudi le gouvernement de Londres. Le Royaume-Uni estime que la meilleure stratégie est de continuer à travailler par l'intermédiaire des autorités algériennes plutôt que d'agir unilatéralement, a précisé le porte-parole du premier ministre, David Cameron.

13 h 10 : "Passage sécurisé vers la Libye". Les ravisseurs exigent que les autorités algériennes leur laissent un passage sécurisé vers la Libye, selon CNN. 

13 h 05 : "La situation est confuse." La France est en contact avec l'Algérie pour que "l'issue la meilleure" puisse être trouvée dans la prise d'otages en cours, a déclaré François Hollande. Le chef de l'Etat a refusé de confirmer si des ressortissants français étaient au nombre des personnes retenues par un groupe islamiste sur le site. "La situation y est confuse et je suis en contact avec les autorités algériennes pour que l'issue la meilleure puisse être trouvée", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le premier ministre portugais, Pedro Coelho, à Paris.

12 h 50 : Selon la correspondante du Monde au Maghreb, Isabelle Mandraud, le site est tellement vaste que les preneurs d'otages ne le maîtrisent pas totalement. La stratégie de l'armée algérienne pourrait être de profiter de cet état de fait afin de mener des incursions en différents points du site, avançant ainsi progressivement vers les lieux de détention des otages. Des snipers sont d'ores et déjà positionnés autour du site. L'Etat algérien devrait rester ferme sur le fait de mener les opérations seul, précise Mme Mandraud, tout en veillant à éviter tout carnage, sous les pressions occidentales.

12 h 40 : "Une force de frappe intacte". Dans un éditorial, le quotidien national algérien El Watan estime que "le lien est vite établi avec le conflit qui se déroule à notre frontière sud", et que, en ciblant l'un des "symboles de la souveraineté nationale", l'un des objectifs des ravisseurs est de "montrer que leur force de frappe est intacte en dépit de […] l'intervention militaire française" au Mali.

12 h 15 : "C'est confus." Selon le quotidien économique Tout sur l'Algérie (TSA), les autorités algériennes gèrent seules la situation. Des sources diplomatiques occidentales à Alger précisent qu'elles ne fournissent que très peu d'informations sur la prise d'otages en cours. "C'est confus", expliquent ces sources à TSA.

12 h 05 : Quinze étrangers, dont un couple de Français, seraient parvenus à s'échapper. "Quinze étrangers dont un couple de Français ont échappé à leurs ravisseurs", a rapporté jeudi la chaîne privée algérienne Ennahar. Le patron de la chaîne, Anis Rahmani, a indiqué à l'AFP qu'elle citait une "source officielle". De source gouvernementale algérienne, on a cependant indiqué à l'AFP qu'il était impossible dans l'état actuel des choses de pouvoir confirmer une telle information. L'ambassade de France s'est refusée également à confirmer.

11 h 56 : "Il y a parmi nous de nombreux blessés graves." Les correspondants de la Tribune de Genève sont parvenus à joindre un otage français par téléphone, bien que la France ne confirme toujours pas la présence de ressortissants parmi les otages. "Il y a parmi nous de nombreux blessés graves. Certains otages ont des explosifs à la ceinture", raconte l'homme, âgé de 52 ans. Selon le quotidien Sud-Ouest, cet homme  originaire d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques), est responsable logistique et approvisionnements du groupe français CIS Catering, qui assure l'hôtellerie et la restauration sur le site. Il assure qu'ils sont "bien traités".

11 h 40 : Alger a la "confiance totale" de Paris. Les autorités françaises ont "une confiance totale" en la capacité des autorités algériennes à résoudre la prise d'otages en cours, a déclaré jeudi le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian.

11 h 23 : "Un avertissement à l'Algérie." "Cette attaque n'est pas seulement un avertissement aux pays Occidentaux mais aussi à l'Algérie qui a ouvert son espace aérien à l'aviation militaire française", a commenté Chafik Mesbah, ex-officier de l'armée algérienne, dans une interview au quotidien Echorouk jeudi. "C'est un coup dur pour l'Algérie. L'objectif pourrait être celui d'entraîner l'Algérie dans la guerre engagée par la France au Mali", écrit le quotidien francophone Liberté

11 h 15 : Ansar Eddine condamne cette attaqueInterrogé par le site d'information TSA Algérie, le groupe islamiste Ansar Dine affirme que "la France doit assumer la responsabilité de ce qui s'est passé et de tout ce qui va se passer à l'avenir". "Ansar Dine n'a jamais pris d'otages ou fait des actions pareilles. On n'était pas au courant de cette opération", précise son porte-parole. "Ansar Eddine condamne avec la plus grande énergie cette attaque."

11 h 10 : L'assaut aurait été lancé. Selon le correspondant de la Tribune de Genève, l'armée algérienne aurait lancé l'assaut contre le groupe djihadiste de Mokhtar Belmokhtar qui détient des otages sur le site gazier BP-Statoil-Sonatrach.

11 h 08 : Trente travailleurs algériens parviennent à s'échapper. Trente travailleurs algériens sont parvenus à s'échapper jeudi du site gazier, où ils étaient retenus en otage depuis mercredi par un groupe terroriste armé, rapporte l'agence nationale Algérie Presse Service (APS) qui cite la wilaya (préfecture) d'Illizi. L'agence ne donne aucun détail sur les circonstances de leur fuite.

11 heures : "Aucun lien entre Mali et Algérie." L'ancien ministre de la défense UMP Gérard Longuet a jugé jeudi sur LCI qu'il n'y avait pas de lien entre la prise d'otages en Algérie et l'offensive lancée par la France au Mali. "Cette prise d'otages demande une préparation. Très clairement, il a fallu plusieurs semaines pour acheminer des moyens, des hommes", il a fallu "des repérages". "On ne peut pas imaginer qu'en moins d'une semaine, une telle prise d'otages ait pu être conçue par une filiale d'Al-Qaida ou AQMI".

10 h 50 : Statoil renforce la sécurité de ses sites. Le groupe pétrolier norvégien, dont 12 employés sont "concernés" par la prise d'otages en Algérie, a augmenté la sécurité autour de certains de ses sites, a annoncé jeudi son directeur général Helge Lund. Statoil avait dix-sept salariés sur ou près du complexe au moment de l'assaut. Sur ce total, cinq sont aujourd'hui en sécurité mais les douze autres, neuf Norvégiens et trois Algériens, sont "concernés" ou "affectés" par la prise d'otages, indique Statoil et les autorités norvégiennes, sans donner plus d'explications sur leur situation.

10 h 08 : "Otages d'une autre catégorie" Le PDG du groupe français CIS Catering, dont 150 employés algériens sont retenus avec 41 otages étrangers sur le site gazier, a indiqué que la "situation était stable" jeudi sur la base attaquée la veille. Régis Arnoux, interrogé sur Europe 1, a confirmé que ses employés algériens retenus "sont libres d'évoluer sur la base sans avoir l'autorisation d'en sortir". Interrogé, il a admis qu'ils étaient bien otages. "Ce sont des otages mais d'une autre catégorie", a dit M. Arnoux selon lequel ce statut particulier était à interpréter en raison de "leur nationalité algérienne".

Le PDG de la société assurant des services d'hôtellerie et de restauration et qui emploie 4 500 personnes réparties sur une centaine de sites pétroliers et gaziers en Algérie, a assuré que "dans cette équipe, il n'y a que des Algériens" et pas de Franco-Algérien.

9 h 50 : "J'ai vu un otage se faire tuer".  La Tribune de Genève affirme avoir eu un otage Français âgé de 52 ans au téléphone. "Il y a parmi nous de nombreux blessés graves. Certains otages ont des explosifs à la ceinture", a-il témoigné selon le site d'information suisse. "J'ai vu un otage se faire tuer. Ils ont tiré à bout portant", a indiqué un autre otage, toujours selon la Tribune de Genève.

Lire : Un Français : "Il y a parmi nous de nombreux blessés graves"

9 h 40 : Demande de retrait des militaires algériens. Un Britannique, un Irlandais et un Japonais, présentés comme des otages en Algérie, se sont relayés jeudi sur la chaîne de télévision Al-Jazeera pour réclamer le retrait des militaires algériens qui encerclent le site gazier où ils sont détenus. Les trois hommes, qui se sont exprimés au téléphone et dont aucune image n'a été montrée, ont tour à tour insisté pour que les militaires cessent les tirs contre leur lieu de détention pour préserver leur vie et favoriser la négociation.

Les otages, dont les propos étaient traduits simultanément en arabe par la télévision satellitaire du Qatar, relayaient la demande d'un des ravisseurs, présenté sous le pseudonyme d'Abou Al-Baraa, qui était intervenu auparavant sur Al-Jazira. "Nous demandons le retrait de l'armée algérienne pour permettre de lancer des négociations" sur les otages, a dit Abou al-Baraa. Les forces de l'ordre encerclaient jeudi le site gazier.

L'"otage irlandais", selon la télévision, a affirmé que la situation se détériore. 

9 heures : Incertitudes sur des otages français. Selon des informations recueillies par Europe 1 jeudi, quatre Français seraient potentiellement retenus en Algérie parmi les otages.

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