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Facebook fait de la "recherche sociale" un de ses nouveaux piliers

Baptisé "Graph Search", ce service n'est pour l'heure disponible qu'en version bêta, en anglais, pour un nombre limité d'utilisateurs du réseau.

Par Laurent Checola et Guénaël Pépin

Publié le 16 janvier 2013 à 13h06, modifié le 16 janvier 2013 à 13h49

Temps de Lecture 2 min.

Facebook a dévoilé, mardi 15 janvier, un nouveau moteur de recherche interne. Baptisé "Graph Search", ce service n'est pour l'heure disponible qu'en version bêta, pour un nombre limité d'utilisateurs du réseau social, qui revendique un milliard d'usagers. Initialement prévu en anglais, le moteur de recherche devrait être étendu à d'autres langues.

Le principe est de croiser l'ensemble des données liées aux profils des utilisateurs. Le système est pour l'heure à un stade embryonnaire, ne permettant que de croiser les personnes, les photos, les lieux et les centres d'intérêts, par exemple : "les photos de mes amis à Tokyo qui aiment les sushis". La recherche est donc pour l'heure limitée, même si elle pourrait s'ouvrir à d'autres informations, disponibles sur le profil utilisateur. L'intégration des photos est essentielle pour Facebook, dont c'est l'usage central.

L'enjeu pour Facebook est d'abord de reprendre la main sur la recherche interne, souvent critiquée par les usagers. Durant la présentation au siège de Menlo Park, le réseau social a tenu à préciser que ce nouveau service prenait en compte les enjeux liés à la vie privée, et maintiendra les paramètres de confidentialité choisis par les usagers.

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Avec "Graph Search", Facebook, qui concentre une base d'informations incommensurable sur les utilisateurs, fait un nouveau pas dans le "vertigineux big data", et le croisement des données. Quant aux responsables de Facebook, ils n'hésitent pas à parler de "troisième pilier" du réseau, après le service Timeline et le flux d'actualités. L'idée est d'introduire "une troisième vue" des informations disponibles sur Facebook.

SearchEngineLand s'interroge toutefois sur la pertinence des requêtes des utilisateurs. "Les gens voudront-ils utiliser la recherche de cette manière, par exemple, chercher les livres aimés par deux amis différents, ou la musique préférée de ceux aimant à la fois le président Obama et Clint Eastwood ?", ironise le site spécialisé.

La méthode de recherche ne semble pas encore très évoluée. Les résultats liés aux centres d'intérêts sont fondés sur les "like”, qui sont la manière la plus élémentaire de déterminer les goûts des utilisateurs. La recherche n'exploite pas d'autres éléments, comme l'analyse des sujets de discussions entre membres ou les publicités cliquées. A la requête "jeux de stratégie joués par mes amis", le moteur retournera logiquement ceux ayant aimé la page d'un jeu de stratégie.

En termes d'usages, Facebook prend position face aux moteurs de recherche "classiques", à commencer par Google. Le leader du secteur a évolué de la simple recherche à partir de mots clés sur le Web à une galaxie de services incluant géolocalisation, recommandations de commerce et de points d'intérêts. La recherche de commerces géolocalisés est une brique importante pour les géants du Net, qui cherchent à diversifier les résultats proposés, après la grande vague des services spécialisés comme Foursquare. En août, Google a d'ailleurs racheté le site de recommandation Zagat, dont les notes sont désormais intégrées à ses résultats.

Le nouveau service de Facebook peut aussi potentiellement séduire les annonceurs, misant sur des publicités ciblées, ou les recruteurs, qui au-delà des réseaux sociaux professionnels, disposeront de profils très détaillés. Après les annonces du réseau social, l'action était toutefois en baisse de 2,74 % à 30,13 dollars (22,65 euros) à la clôture du Nasdaq.

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