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Trois ouvriers de la centrale de Fukushima irradiés, deux sont hospitalisés

La délicate et périlleuse tâche visant à refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima se poursuit. Le niveau d'iode radioactif dans l'eau du robinet de Tokyo est repassé, jeudi, sous la limite légale admise pour les bébés.

Le Monde avec AFP

Publié le 24 mars 2011 à 06h44, modifié le 24 mars 2011 à 19h06

Temps de Lecture 3 min.

Sur cette photo diffusée par l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, des techniciens récupèrent des données dans la salle de contrôle des unités 1 et 2.

Trois employés travaillant sur le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, dans le nord-est du Japon, ont été irradiés, a annoncé jeudi l'Agence japonaise de sûreté nucléaire. Deux d'entre eux ont ensuite été hospitalisés, a précisé l'agence, qui avait évoqué auparavant trois hospitalisations. Ces deux employés ont été "exposés à des niveaux de radiation compris entre 170 et 180 millisieverts", a indiqué Hidekuki Nishiyama, porte-parole de l'agence à la NHK. Les employés travaillaient dans un bâtiment qui abrite la turbine, un lieu distinct du bâtiment du réacteur. Une exposition à 100 millisieverts sur une période d'un an est considérée comme le seuil à partir duquel augmente le risque de contracter un cancer plus tard.

La délicate et périlleuse tâche visant à refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima se poursuit. Le personnel, évacué la veille après une émanation de fumée noire, a repris les opérations d'arrosage sur le réacteur 3 où l'électricité avait été en partie rétablie dans la salle de contrôle, a annoncé l'agence de sûreté nucléaire. L'électricité a également été partiellement rétablie jeudi dans la salle de contrôle du réacteur 1, l'agence précisant cependant ne pas être sûre "que cela signifie que le système de refroidissement pourra repartir".

ÉCLAIRAGE RÉTABLI

L'électricité a été partiellement rétablie dans la journée dans la salle de contrôle du réacteur 1, dans la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé l'Agence de sûreté nucléaire. "A 11 h 30, heure locale (3 h 30, heure de Paris), l'éclairage de la salle de contrôle s'est allumé, mais nous ne sommes pas sûrs que cela signifie que le système de refroidissement pourra repartir", a déclaré un responsable de l'agence. La centrale Fukushima 1 compte six réacteurs dont l'alimentation électrique a été interrompue par le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars, ce qui a provoqué la mise hors-service des systèmes de refroidissement du combustible et entraîné une série d'accidents accompagnés de fuites radioactives. L'éclairage avait déjà été rétabli mardi soir dans la salle de contrôle du réacteur 3, grâce à une ligne à haute tension amenée de l'extérieur. Tous les réacteurs ont été connectés aux distributeurs d'électricité, mais seules quelques lignes ont été mises partiellement sous tension, en attendant que l'état des appareils soit vérifié afin d'éviter des courts-circuits. L'Agence de sûreté nucléaire a annoncé jeudi que les techniciens de l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco), allaient tenter de remettre en service une pompe alimentant le réacteur 3, le plus endommagé. "Les ouvriers espèrent abandonner le recours à l'eau de mer et utiliser une pompe pour alimenter la piscine de rétention en eau courante", a déclaré ce responsable. Ce réservoir est situé sous le réacteur, qui lui-même est protégé par une enceinte de confinement. Selon l'agence, la ligne électrique à l'intérieur de cette enceinte est "relativement en bon état". Les dispositifs de refroidissement des réacteurs 5 et 6, qui ont moins souffert, sont à l'heure actuelle les seuls à être opérationnels.

Cette photographie a été publiée par l'Agence de sûreté nucléaire japonaise et montre les dégâts causés par le tremblement de terre juste derrière les portes de sécurité des unités 1 et 2.

BAISSE DE LA RADIOACTIVITÉ

Le niveau d'iode radioactif dans l'eau du robinet de Tokyo est repassé jeudi sous la limite légale admise pour les bébés, après avoir dépassé ce seuil la veille, ont annoncé les autorités de la capitale. La municipalité a annoncé que ce taux était tombé à 79 becquerels par kilogramme jeudi à 6 heures (22 heures à Paris, mercredi) à la station d'épuration de Kanamachi, alors que la limite fixée par les autorités nippones est de 100 becquerels pour les bébés. Une concentration d'iode radioactif 131 de 210 becquerels par kilogramme avait été relevée mardi matin sur des échantillons d'eau courante prélevés dans cette même station. Les autorités locales ont déconseillé de donner de l'eau du robinet aux bébés ou de l'utiliser pour préparer leurs biberons si la limite est supérieure à 100 becquerels par kilogramme. La préfecture de Tokyo, peuplée de 13 millions d'habitants, est située à 250 km au sud-ouest de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

Dans le nord-est du pays, où le froid persiste avec parfois des chutes de neige, les sauveteurs continuent d'inhumer des centaines de corps après leur identification par les familles, sans pouvoir les incinérer faute de carburant.

Le Monde avec AFP

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