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DSK inculpé mais libéré sous caution

Après une dernière nuit en prison de jeudi à vendredi, l'ancien directeur général du FMI sera assigné à résidence à New York et placé sous surveillance électronique. Il devra également être constamment accompagné d'un gardien armé.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 19 mai 2011 à 22h22, modifié le 19 mai 2011 à 23h06

Temps de Lecture 3 min.

Dominique Strauss-Kahn et son avocat, maître William Taylor, le 19 mai à New York.

La cour de justice de New York devant laquelle comparaissait Dominique Strauss-Kahn jeudi 19 mai a accepté sa remise en liberté contre le versement d'une caution de un million de dollars, avec un dépôt de garantie de cinq millions de dollars. L'ancien directeur général du FMI sera assigné à résidence dans un appartement new-yorkais, et  placé sous surveillance électronique. Il devra également être constamment accompagné d'un gardien armé. En attendant le paiement de la caution vendredi, il passera la nuit à la prison de Rikers Island de New York, où il a été incarcéré lundi.

Peu avant, le procureur de New York avait annoncé la mise en accusation formelle de Dominique Strauss-Kahn pour sept chefs d'inculpation, dont agression sexuelle, séquestration et  tentative de viol sur une femme de chambre de 32 ans, samedi 14 mai, à l'hôtel Sofitel de New York. Il comparaîtra à nouveau devant la justice américaine le 6 juin pour une audience lors de laquelle il plaidera coupable ou non-coupable des accusations qui pèsent sur lui.

DE "BONNES RAISONS DE FUIR"

La décision de remettre en liberté l'ancien directeur général du FMI est intervenue après une brève suspension d'audience, le juge soulignant en quittant la salle que l'ex-patron du FMI provenait d'un pays d'où son extradition serait "difficile, voire impossible. (...) Le vrai problème pour cette cour est d'avoir des garanties, et pas seulement financières, pour s'assurer que le défendeur soit présent [aux audiences ultérieures]".

Le ministère public s'était prononcé fermement contre une libération conditionnelle, arguant justement de raisons de procédure. Pour le procureur John McConnell, Dominique Strauss-Kahn avait de "bonnes raisons de fuir" s'il était libéré sous caution. A l'en croire, ce dernier disposerait "de moyens personnels, politiques et financiers pour fuir. C'est une personnalité internationale, qui jouit d'une influence dans le monde entier".

Accorder une remise en liberté en échange du versement d'une caution de un million de dollars "n'est pas raisonnable", avait argumenté le ministère public. "Nous n'avons rien vu des avoirs du défendeur", avait-il dit, expliquant que le titre de propriété de la maison de Washington proposé par ses avocats "n'est pas à son nom, mais à celui de sa femme". Le procureur avait également rappelé que "la France ne procède pas à l'extradition de ses ressortissants".

"UN HOMME RESPECTABLE"

Dominique Strauss-Kahn est "un homme respectable. Il comparaîtra devant la justice", avait fait au contraire valoir William Taylor, l'un des avocats de l'accusé lors de l'audience, précisant que son client s'engageait à demeurer vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans une résidence de Manhattan, sous ce que le document appelle une "surveillance électronique" et qui pourrait consister en un bracelet électronique. Il a déjà remis son passeport français à la justice américaine, et Me Taylor a jugé que les conditions de la liberté sous caution proposées par la défense étaient "les plus strictes possibles". En outre, avait-il ajouté, il était "absurde" de penser que Dominique Strauss-Kahn pût vouloir prendre la fuite.

Anne Sinclair arrive devant la cour criminelle, à New York

Dominique Strauss-Kahn était arrivé jeudi matin à 10 heures (heure locale, vers 16 h à Paris) dans l'enceinte du tribunal de New York où devait se tenir, peu après 20 heures (heure de Paris) une audience pour décider de son éventuelle libération. Selon l'un de ses avocats américains, interrogé par RTL, il était "optimiste et en bonne santé.  (...) Il est innocent. Nous avons [l'espoir](...) Il est innocent. Nous avons release(...) Il est innocent. Nous avons [libération](...) Il est innocent. Nous avons , avait ajouté Me Taylor. Quelques minutes avant le début de l'audience, Anne Sinclair, l'épouse de M. Strauss-Kahn, était arrivée dans la salle, où une centaine de journalistes étaient déjà présents.

L'accusé n'a pas encore dit officiellement s'il plaidait coupable ou non, mais dans sa lettre de démission au FMI, il a rejeté toutes les accusations portées contre lui. Le parquet publiera l'acte d'inculpation à l'issue de l'audience de ce jeudi.

Le Monde avec AFP et Reuters

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