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La Mairie de Paris demande aux migrants tunisiens de quitter un gymnase

Dans une lettre, la Ville demande aux migrants de quitter les lieux "au plus tard le 19 mai à midi".

Le Monde avec AFP

Publié le 19 mai 2011 à 22h13, modifié le 20 mai 2011 à 10h06

Temps de Lecture 2 min.

Des migrants tunisiens discutent avec leur avocate, le 8 mai 2011 à Paris.

La mairie de Paris a écrit aux "Tunisiens de Lampedusa" installés dans le gymnase de la rue de la Fontaine-au-Roi (10e arrondissement) pour les sommer de quitter les lieux, faute de quoi elle demandera leur expulsion au tribunal administratif.

Dans cette lettre, datée du 17 mai, dont l'AFP a obtenu copie jeudi, la mairie dit avoir constaté "une grave détérioration des conditions d'occupation du gymnase". Elle rappelle que l'utilisation du gymnase – qui dure depuis dix jours – "ne pouvait qu'être temporaire", et relève plusieurs manquements aux consignes de sécurité, qui interdisent notamment de cuisiner dans les locaux et limitent à 150 le nombre de personnes présentes.

Elle déplore aussi des dégradations dans le gymnase et aux alentours ainsi que des "bagarres et actes de violence". Elle demandait dans sa lettre aux migrants de quitter les lieux "au plus tard le 19 mai à midi". Contacté par Le Monde.fr, un employé du gymnase indique que les migrants tunisiens étaient jeudi soir toujours présents sur place, après un contrôle effectué par les services de la Ville aux alentours de 16 heures.

Cent dix places d'hébergement leur avaient été proposées "en début de semaine, en contrepartie d'un départ immédiat du gymnase", leur rappelle la mairie. Ces places ont été entre temps attribuées à d'autres migrants tunisiens "en errance dans le nord-est parisien".

MANIFESTATION SAMEDI

Ces occupants du gymnase de la Fontaine-au-Roi se sont installés après avoir été évacués le 5 mai de l'immeuble de l'avenue Simon-Bolivar à la demande de la mairie en raison de l'insalubrité et de la dangerosité du lieu. Ils ont notamment écrit une lettre au maire de Paris dans laquelle ils écrivent : "Pour notre plus grand regret, la manière dont la France nous a accueillis ne prouve pas qu'elle est le pays des droits et des libertés".

Plusieurs associations avaient protesté contre cette opération, dont le Coordination des intermittents et précaires (CIP), qui s'insurge contre la perspective d'une nouvelle évacuation. Le collectif des Tunisiens et leurs soutiens appellent à manifester samedi porte de la Villette en soutien aux migrants tunisiens.

Pascale Boistard, adjointe au maire chargée de l'immigration, a souligné que ce gymnase, qui a pour vocation d'accueillir les activités sportives des gens du quartier, est rendu indisponible par la présence des migrants. Elle a aussi rappelé le dispositif d'aide d'urgence mis en place par la mairie le 26 avril et renforcé le 16 mai par un vote du Conseil de Paris.

Les crédits ont été portés à 345 000 euros pour 300 places d'hébergement mis à disposition des migrants tunisiens par Emmaüs, France terre d'asile et Aurore, et des repas distribués par La Chorba et La Chorba pour tous.

Le Monde avec AFP

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