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Libye : Le régime accuse l'OTAN d'avoir tué 85 civils

Le régime libyen a accusé mardi l'OTAN d'avoir tué 85 civils dans des raids aériens contre un village proche de la ville disputée de Zliten, à l'est de Tripoli, au moment où le limogeage du gouvernement rebelle a fait éclater au grand jour les difficultés du mouvement.

Le Monde avec AFP

Publié le 09 août 2011 à 20h57, modifié le 09 août 2011 à 20h57

Temps de Lecture 2 min.

L'OTAN a pris les rênes de l'opération militaire en Libye le 31 mars 2011.

Le régime libyen a accusé mardi l'OTAN d'avoir tué 85 civils dans des raids aériens contre un village proche de la ville disputée de Zliten, à l'est de Tripoli, au moment où le limogeage du gouvernement rebelle a fait éclater au grand jour les difficultés du mouvement.

Dans une première réaction, l'Alliance atlantique a affirmé que ces bombardements avaient visé dans la nuit de lundi à mardi des bâtiments utilisés à des fins militaires et souligné l'absence de preuves de la mort de civils.

Les raids ont été menés sur le village de Majer, au sud de Zliten, ville à 150 km à l'est de Tripoli, a déclaré un porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, à un groupe de journalistes conduits sur place. "Le village a été attaqué pour permettre aux rebelles d'entrer à Zliten par le sud", a-t-il dit, en faisant état de la mort de 33 enfants, 32 femmes et 20 hommes, issus de douze familles. "Après les trois premières bombes, tombées vers 23 heures (21 heures GMT), les habitants ont couru vers les maisons bombardées pour sauver leurs proches. Ils ont été frappés par trois autres bombes", a-t-il ajouté en dénonçant un "massacre".

Les journalistes ont pu voir quatre maisons totalement ou quasiment détruites. Elles l'ont été par les raids, ont indiqué des responsables locaux en affirmant qu'il y avait toujours des corps sous les décombres. Mais une seule pelleteuse, à l'arrêt, était visible.

UNE TRENTAINE DE CORPS MONTRÉS AUX JOURNALISTES

A la morgue de l'hôpital central de la ville, une trentaine de corps, dont ceux de deux enfants et d'une femme, ont été montrés aux journalistes, de même que d'autres corps déchiquetés.

Venus de l'enclave de Misrata, à une cinquantaine de kilomètres plus à l'est, les rebelles tentent depuis plus d'une semaine de s'emparer de Zliten, une ville de 200 000 habitants dont le contrôle est âprement disputé entre rebelles et forces fidèles au régime du colonel Mouammar Kadhafi.

L'OTAN a affirmé que la cible visée dans la nuit était constituée de deux anciens bâtiments agricoles utilisés à des fins militaires par les pro-Kadhafi. "C'était clairement une cible militaire", a dit le porte-parole de l'opération Protecteur unifié, le colonel canadien Roland Lavoie.

"Nous n'avons pas la preuve de victimes civiles à ce stade", a-t-il affirmé lors d'une conférence retransmise par vidéo depuis le QG de Naples en Italie. "L'OTAN prend d'extrêmes précautions pour ne pas toucher des civils innocents vivant ou travaillant à proximité [des sites visés]."

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L'OTAN, souvent accusée par le régime de tuer des civils dans les raids, a reconnu au moins deux bavures, alors que la légitimité de son intervention reste contestée et qu'elle stagne sur le terrain. Elle avait admis avoir tué par erreur ou accidentellement des civils lors de raids.

L'Alliance atlantique, qui mène des raids aériens quotidiens destinés à affaiblir l'appareil sécuritaire du régime, a pris fin mars le commandement d'une coalition internationale intervenue sur mandat de l'ONU pour protéger la population civile de la répression sanglante d'un soulèvement contre le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis quarante-deux ans.

Le Monde avec AFP

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