Des milliers d'altermondialistes sont rassemblés, mardi 1er novembre à Nice, pour une manifestation internationale dénonçant les pratiques des marchés financiers et leurs méfaits sur "les peuples", deux jours avant la tenue à Cannes d'un G20 avec 25 chefs d'Etat et de gouvernement.
"Nous refusons de laisser aux puissants le droit d'imposer leurs solutions à des crises qu'ils ont engendrées. Des voies alternatives existent", résument les tracts des organisateurs de la manifestation, qui espèrent attirer 10 000 personnes sur un parcours excentré dans le nord-est de Nice.
Le collectif organisateur regroupe plusieurs dizaines de syndicats et d'associations (Attac, Greenpeace, MRAP ou encore la Ligue des droits de l'homme), soutenus par des partis écologistes et de la gauche radicale. Des militants étrangers devraient faire le déplacement notamment d'Allemagne, d'Espagne ou d'Italie.
Les manifestants ont commencé lundi soir à se rassembler aux anciens abattoirs, devenus un centre culturel municipal ouvert pour la semaine aux protestataires. Outre la manifestation, ces derniers organisent jusqu'à vendredi un "sommet des peuples" avec un programme très dense de conférences-débats. "Paradis fiscaux, qu'on les ferme", réclamait une banderole d'Attac à l'entrée.
SOLIDE DISPOSITIF DE SÉCURITÉ
En marge de la manifestation mardi, trois Espagnols ont été interpellés sur la promenade des Anglais. Selon Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'intérieur, leur tenue vestimentaire laisse à penser qu'ils appartiendraient "à une mouvance des black blocs", groupes virulents de militants anarchistes ou autonomes.
Les autorités ont prévenu que tout membre de ce mouvement repéré dans les environs de la manifestation serait remis à la justice. La ville de Nice a obtenu un renfort de 2 500 policiers, tandis qu'un total de 12 000 membres des forces de l'ordre sont en train d'être déployés dans tout le département des Alpes-Maritimes à l'approche du G20, prévu jeudi et vendredi à Cannes.
Après les violents incidents qui ont émaillé une manifestation à Rome le 15 octobre dans le cadre de la journée mondiale des "indignés" (une centaine de blessés), les autorités entendent notamment barrer la route à d'éventuels casseurs de l'extrême gauche italienne. La France a d'ailleurs obtenu de Bruxelles l'autorisation de rétablir les contrôles systématiques sur les 164 kilomètres de frontière franco-italienne du département.
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