Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Procès Greenpeace : 4 à 6 mois de prison avec sursis requis contre les militants

Le 5 décembre 2011, des militants se sont introduits dans les centrales de Nogent-sur-Seine et Cruas, déjouant la surveillance des gendarmes pour mettre en lumière les failles de la sécurité des installations nucléaires.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 janvier 2012 à 10h12, modifié le 20 janvier 2012 à 17h14

Temps de Lecture 2 min.

Manifestation de soutien aux militants de Greenpeace, le 20 janvier, à Troyes.

Le procureur de Troyes a requis, vendredi 20 janvier, de quatre à six mois de prison avec sursis à l'encontre de neuf militants de Greenpeace, poursuivis devant le tribunal correctionnel pour s'être introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) en décembre 2011.

Le procureur Alex Perrin a en outre demandé une peine d'amende de 1 000 à 1 500 euros pour chacun des prévenus, poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion.Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 21 février.

"On ne répond pas utilement aux questionnements [sur le nucléaire] par des passages à l'acte de cette nature", a déclaré M. Perrin, estimant que l'objectif des militants de Greenpeace était de "faire peur à la population" et de "vouloir faire accroître un niveau de risque qui n'est pas celui de la réalité".

"CLÉMENCE"

Les militants, trois hommes et six femmes, s'étaient introduits dans la centrale le 5 décembre 2011, déjouant la surveillance des gendarmes pendant quatorze heures. Lors de l'audience, ils ont expliqué vouloir mettre en lumière la faiblesse de la sécurité des installations nucléaires.

Poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion, ils encourent pour ces délits jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende, bien au-delà des peines normalement prévues pour une intrusion sur un site nucléaire, à savoir six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende, selon leur avocat Me Alexandre Faro, qui a plaidé la clémence. Plusieurs sont également poursuivis pour refus de se soumettre à un prélèvement ADN, délit passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.

Tous les militants ont assumé leur action, évoquant "une responsabilité collective" et "une action d'utilité publique". "Nous ne nous attendions pas à ce que ce soit si facile", a raconté pendant l'audience une militante, Céline B., en évoquant l'opération. "L'objectif était de mettre en évidence la faiblesse de la sécurité dans les centrales", a ajouté Philippe D., un retraité.

Pour Me Jean-Pierre Mignard, avocat du groupe énergétique EDF, l'exploitant de la centrale, qui s'est porté partie civile, "EDF avait bien compris qu'il ne s'agissait pas d'un commando terroriste. Les mesures d'intervention ont été réduites a minima pour ne pas porter atteinte à l'intégrité de ces personnes". Il n'est "pas question de demander réparation civile aux militants. Le moment venu, ce sera à Greenpeace de rendre des comptes, a-t-il poursuivi. Mais dans une société démocratique, il y a d'autres manières d'agir pour exprimer son opposition au nucléaire".

Newsletter
« Chaleur humaine »
Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
S’inscrire

Devant le tribunal, Sofia Majnoni, porte-parole de Greenpeace, a aussi réclamé la "clémence", soulignant qu'"il y a eu reconnaissance d'un dysfonctionnement de la part du gouvernement, puisque François Fillon a demandé en décembre un audit sur la sécurité des centrales".

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.