C’est un démarrage parmi les plus réussis de l’histoire de la musique française. Mon pays c’est l’amour, l’album posthume de Johnny Hallyday, s’est vendu vendredi 19 octobre à 300 000 exemplaires physiques (CD et vinyles), a annoncé la maison de disque Warner Music France.
Ce chiffre, qui ne prend pas en compte les écoutes en streaming, selon Warner, est un record dans la discographie du monstre sacré de la chanson française. En 1999, son album Sang pour sang s’était écoulé à 250 000 exemplaires lors de son premier jour de vente, avant de devenir son plus gros succès au fil des ans avec plus de deux millions de disques vendus.
« Dans la douleur »
Ce nouveau disque posthume, dont la mise en place de 800 000 exemplaires était exceptionnelle au regard de l’industrie musicale actuelle, pourrait devenir le plus gros succès commercial de Johnny Hallyday, mort en décembre 2017 à l’âge de 74 ans. Au terme d’une opération marketing bien rodée, l’album est sorti à 0 h 01 vendredi dans certains magasins, en plus d’être en ligne sur les plateformes de streaming.
Pour éviter les fuites, Warner avait pris des mesures de confidentialité drastiques durant la phase de fabrication. Tous les exemplaires ont ainsi été fabriqués dans une seule usine, en Italie, ce qui est très inhabituel pour une telle quantité, a assuré son patron Thierry Chassagne à l’antenne de RTL.
« Ce n’est pas un album comme les autres », a dit Laeticia Hallyday, invitée du « 20 Heures » de TF1 vendredi soir.
« C’est un album qui a été réalisé dans la douleur, dans le combat contre cette maladie. C’était l’album de la résilience, du courage, de la détermination à vouloir dire quelque chose, vouloir parler de sa liberté de pensée, de sa fureur de vivre et puis d’amour. »
« Il y a beaucoup de haine »
La commercialisation de cet album avait été rendue incertaine pendant deux mois par une action en justice des enfants aînés de l’artiste, Laura Smet et David Hallyday, qui réclamaient un droit de regard — finalement refusé par le tribunal de grande instance de Nanterre.
Concernant l’autre volet de la bataille judiciaire autour du testament américain de Johnny Hallyday, qui déshérite Laura Smet et David Hallyday, Laeticia Hallyday a dit sur TF1 « essayer » de négocier avec eux.
« C’est compliqué, parce qu’il y a beaucoup de choses qui sont orchestrées. Il y a beaucoup de haine, de mépris, d’humiliation, des mensonges qui vous font mal », a-t-elle ajouté au cours de ce qui était sa première apparition audiovisuelle depuis la mort de la rock star.
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