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Affaire Khashoggi : la France évoque des sanctions contre l’Arabie saoudite

Le chef de l’Etat a parlé du meurtre du journaliste lors d’une entretien avec le roi d’Arabie saoudite, lui demandant que « toute la lumière soit faite ».

Le Monde avec AFP

Publié le 24 octobre 2018 à 23h07, modifié le 25 octobre 2018 à 07h53

Temps de Lecture 8 min.

Emmanuel Macron, au sommet européen de Bruxelles, le 17 octobre 2018.

La France est prête à prendre des « sanctions internationales », « en lien avec ses partenaires », contre « les coupables » du meurtre du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, a annoncé l’Elysée mercredi 24 octobre, dans la soirée, à la suite d’un entretien téléphonique entre le président Macron et le roi saoudien, Salmane. Lors de cet entretien, le président français « a fait part de sa profonde indignation face à ce crime et demandé au roi que toute la lumière soit faite sur les circonstances ayant conduit à ce drame », écrit l’Elysée dans un communiqué.

Jamal Khashoggi a été tué au consulat saoudien à Istanbul, où il s’était rendu le 2 octobre pour des formalités administratives. Après avoir nié sa mort, Riyad, sous la pression internationale, a avancé plusieurs versions, évoquant d’abord une « rixe » ayant mal tourné, puis affirmant que le meurtre avait été commis lors d’une opération « non autorisée », dont le prince héritier, considéré comme l’homme fort du royaume, n’avait pas été informé.

Mais les explications saoudiennes n’ont guère convaincu. Les Occidentaux, sceptiques, ont réclamé une enquête « crédible et transparente ». Selon les premiers éléments de l’enquête turque, des preuves solides tendent à démontrer que le meurtre du journaliste et dissident a été planifié des jours à l’avance.

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Menace de sanctions

Emmanuel Macron « a rappelé au souverain saoudien la priorité essentielle que constituait pour la France la défense de la liberté d’expression, de la liberté de presse et des libertés publiques. La France n’hésitera pas à prendre, en lien avec ses partenaires, des sanctions internationales contre les coupables », poursuit le palais présidentiel.

La France prendra des sanctions « si la responsabilité de l’Arabie saoudite est avérée », quant au meurtre, et si les faits sont « corroborés par nos services de renseignement », avait déjà fait savoir le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, plus tôt mercredi.

De son côté, la première ministre britannique, Theresa May, « a exhorté » l’Arabie saoudite à coopérer avec l’enquête turque sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, lors d’un entretien téléphonique avec le roi Salmane, a annoncé Downing Street.

« La première ministre a déclaré que les explications actuelles manquaient de crédibilité et qu’il restait donc nécessaire d’établir exactement ce qui s’était passé, a déclaré une porte-parole dans un communiqué. Elle a exhorté l’Arabie saoudite à coopérer avec l’enquête turque et à être transparente sur ses résultats. »

S’agissant d’éventuelles sanctions, l’administration Trump avait évoqué vendredi « une large gamme de sanctions » si l’Arabie saoudite s’avérait être responsable de la mort du journaliste. Mardi, Washington a révoqué les visas de 21 Saoudiens impliqués dans l’opération. Londres a embrayé mercredi en annonçant à son tour l’annulation des visas éventuellement détenus par les suspects.

Le Monde avec AFP

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