Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Réforme du système de santé : les médecins libéraux sur leurs gardes

Les discussions sur deux mesures-clés du plan annoncé en septembre 2018 débutent pour trois mois entre l’Assurance-maladie et les syndicats de médecins.

Par 

Publié le 16 janvier 2019 à 10h29, modifié le 16 janvier 2019 à 10h29

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Redonner un peu d’air à un système à bout de souffle. Tel est l’objectif des négociations qui s’ouvrent mercredi 16 janvier, pour trois mois, entre les représentants des professionnels de santé libéraux et la Caisse nationale de l’Assurance-maladie (CNAM). Deux mesures-clés de la réforme du système de santé annoncée par Emmanuel Macron le 18 septembre 2018 doivent être discutées : les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les assistants médicaux.

Pouvoirs publics et syndicats font le pari que ces deux dispositifs, en restructurant et en musclant l’offre libérale de soins, permettront à terme de mieux répondre aux demandes de soins non programmés, de faciliter les liens entre la ville et l’hôpital, et d’alléger la pression sur les urgences hospitalières.

« Il s’agit d’une réorganisation majeure, estime Jacques Battistoni, le président de MG France, le premier syndicat de médecins généralistes. Il faut développer les soins ambulatoires comme on a développé les soins hospitaliers il y a soixante ans. Il ne faut pas jouer petit bras sur cette affaire-là. »

Mais à l’heure de démarrer les discussions, les représentants syndicaux s’inquiètent des projets du gouvernement, soupçonné de vouloir imposer des cadres trop rigides. « Si tout est précisément écrit, qu’est-ce qui va nous rester à négocier ? », demande Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF, le premier syndicat de médecins libéraux, au vu de la lettre de cadrage détaillée adressée le 20 décembre par la ministre de la santé, Agnès Buzyn, à Nicolas Revel, le directeur de la CNAM.

Annonce perçue comme un « chantage »

Premier motif d’inquiétude : la façon dont le gouvernement compte passer de 200 CPTS en 2018 à un millier en 2022. Celles qui fonctionnent aujourd’hui le font sur la base du volontariat de ses membres (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, etc.). Qu’en sera-t-il demain ? Les professionnels de santé pourraient-ils d’une façon ou d’une autre être contraints de rejoindre ces communautés ?

Dans sa lettre de cadrage, Agnès Buzyn précise que la rémunération des professionnels de santé « pourra être modulée en fonction de [leur] participation à cet exercice coordonné ». L’incitation « peut être telle que ne pas l’avoir serait sanctionnant en termes de rémunération », a-t-elle précisé le 10 janvier, tout en annonçant qu’elle se réservait la possibilité d’inscrire les CPTS dans la future loi santé en cas d’échec des négociations.

Il vous reste 40.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.