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Malala Yousafzai, Prix Nobel de la paix, revient pour la première fois au Pakistan depuis 2012

L’inlassable militante du droit des femmes et plus jeune lauréate d’un Nobel est arrivée jeudi dans son pays, après l’avoir quitté dans des circonstances dramatiques.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 mars 2018 à 08h49, modifié le 29 mars 2018 à 12h22

Temps de Lecture 2 min.

« Nous souhaitons la bienvenue à Malala Yousafzai. Elle est de retour à la maison », a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères, à l’arrivée jeudi 29 mars de la plus jeune lauréate d’un Nobel, dans son Pakistan natal quitté dans des circonstances dramatiques en 2012 après avoir reçu une balle dans la tête de talibans pakistanais.

« Je suis très heureuse. Je n’arrive toujours pas à croire que je suis ici », a déclaré la Prix Nobel de la paix et militante des droits des femmes, très émue, dans un discours prononcé à la résidence du premier ministre Shahid Khaqan Abbasi à Islamabad, quelques heures après une arrivée qui a pris le pays de court. « Ces cinq dernières années, j’ai toujours rêvé de pouvoir revenir dans mon pays », a-t-elle lancé devant le public.

« Vous recevrez un respect total ici »

« Nous sommes vraiment ravis que notre fille, qui a fait beaucoup pour le nom du Pakistan, soit de retour à la maison », a déclaré de son côté M. Abbasi. « Le monde vous a accordé beaucoup de respect et vous recevrez un respect total ici. »

La jeune femme et ses parents ont atterri au petit matin à l’aéroport d’Islamabad. Leur visite, qui doit durer quatre jours, n’avait pas été annoncée et leur itinéraire n’a pas été rendu public « pour des raisons de sécurité », ont indiqué les autorités. La famille se déplace sous forte escorte policière.

On ignore encore, à ce stade, si Malala, âgée aujourd’hui de 20 ans, entend se rendre dans son district natal de Shangla, ou dans la ville de Mingora, où s’est produit l’attentat, tous deux situés dans la vallée de Swat (nord-ouest).

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le destin de Malala Yousufzai, 20 ans, Prix Nobel de la paix

Une image controversée

Si Malala est célébrée en Occident, son image est plus controversée dans son pays où certains la considèrent comme un « agent de l’étranger » payé pour dénigrer le Pakistan. Dénoncée dès le départ par les cercles islamistes radicaux opposés à l’émancipation des femmes, Malala a vu la défiance à son endroit s’étendre à une partie de la classe moyenne pakistanaise, favorable au droit à l’éducation mais qui ne supporte pas de voir ternie l’image du pays.

Nombre de ses compatriotes ont toutefois salué l’annonce de son arrivée, notamment dans sa vallée de Swat. « Elle devrait venir au Pakistan régulièrement pour que les gens de cette région voient l’importance de l’éducation, surtout pour les femmes », a suggéré un habitant de Swat, Jawad Khan.

« Bienvenue à #MalalaYousafzai, la courageuse et résistante fille du Pakistan, de retour dans son pays », a de son côté écrit l’homme politique Syed Ali Raza Abidi sur Twitter.

Championne du droit des femmes à l’éducation

C’est dans des circonstances dramatiques, en ambulance et entre la vie et la mort, que Malala avait dû quitter son pays en 2012, gravement blessée dans une tentative d’assassinat par des talibans pakistanais alors qu’elle rentrait de l’école. Elle n’avait plus foulé le sol pakistanais depuis, tout en exprimant le souhait de revenir. « J’espère que je pourrai un jour rentrer au Pakistan. C’est dur de ne pas voir sa maison, sa famille et ses amis pendant plus de cinq ans », avait-elle déclaré en janvier à Davos.

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Soignée en Angleterre, où elle vit depuis, elle est devenue une championne du droit des femmes à l’éducation. C’est à ce titre qu’elle s’est vu décerner le prix Nobel de la paix en 2014, conjointement avec l’Indien Kailash Satyarthi.

Le Monde avec AFP

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