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Ce que l’on sait du scandale de l’ONG Oxfam

Un rapport interne de l’ONG, remis au gouvernement haïtien, a dévoilé les nombreux abus de la mission humanitaire déployée en Haïti après le séisme meurtrier de 2010.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 février 2018 à 05h38, modifié le 21 février 2018 à 07h23

Temps de Lecture 2 min.

L’essentiel

  • L’ONG britannique Oxfam, confédération d’une vingtaine d’organisations humanitaires, se trouve dans la tourmente depuis la révélation d’abus commis en Haïti par certains de ses employés après le séisme de 2010.
  • Ces derniers jours, d’autres révélations ont émergé : plusieurs employés d’Oxfam sont accusés d’avoir commis des viols au cours de missions humanitaires au Soudan du Sud et des abus sexuels au Liberia.
  • L’an dernier, « 87 rapports d’incidents » ont été remontés au sein de l’ONG au Royaume-Uni et à l’étranger. Cela va d’affaires « mineures » à des affaires « très graves », selon M. Goldring, le directeur général d’Oxfam.

Le chiffre

7 000

C’est le nombre de donateurs réguliers qui ont interrompu leurs versements ces dix derniers jours. Certaines entreprises s’interrogent sur leur soutien à l’ONG, selon le directeur général. Pour contrer les critiques, Oxfam a annoncé une série de mesures, dont la création d’une commission « indépendante » qui passera en revue la culture et les pratiques de l’ONG.

Les révélations

L’ONG a remis au gouvernement haïtien l’enquête interne réalisée en 2011 au sujet de la mission humanitaire en Haïti. Un responsable y reconnaît avoir payé des prostituées, d’autres employés sont accusés de harcèlement et d’intimidation, et un témoin a été menacé physiquement.

Une jeune Haïtienne a raconté au quotidien The Times avoir eu une relation avec l’ancien directeur d’Oxfam en Haïti, Roland van Hauwermeiren, alors qu’elle avait 16 ans et lui, 61. Il lui aurait donné de l’argent et des couches pour son nouveau-né. Selon elle, il invitait parfois dans sa maison des femmes venues demander un emploi et leur donnait parfois de l’argent.

M. van Hauwermeiren, en revanche, a nié la semaine dernière dans des médias belges avoir organisé des orgies avec de jeunes prostituées en Haïti. Il a dit avoir eu des rapports sexuels avec une « femme honorable et d’âge mûr » et a soutenu qu’il ne lui avait pas versé d’argent.

Sept employés d’Oxfam en Haïti avaient quitté l’ONG dans le cadre de l’enquête interne. Quatre ont été licenciés pour « faute grave » tandis que trois ont démissionné, dont Roland van Hauwermeiren auquel il a été proposé un « départ digne, à condition qu’il coopère pleinement avec le reste de l’enquête ».

Le point sur l’enquête

L’ONG a déclaré, mardi 20 février, qu’elle enquêtait sur 26 nouveaux cas de comportements sexuels inappropriés. Ces cas se rapportent à « des événements récents comme à d’autres historiquement plus anciens », a précisé devant les membres d’une commission parlementaire britannique le directeur général d’Oxfam, Mark Goldring.

Oxfam enquête aussi sur des accusations d’abus sexuels aux Philippines après le passage d’un typhon destructeur en 2013. La directrice régionale en Asie, Lan Mercado, a expliqué avoir connaissance de plaintes dans ce pays ainsi qu’au Bangladesh et au Népal sur la période 2009-2013, tout en affirmant que leur ampleur n’était « pas comparable » avec ce qui s’est passé à Haïti.

Le Monde avec AFP

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