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Le temps de sommeil moyen des Français passe en dessous de 7 heures par nuit

Les nuits des Français ont perdu entre 1 heure et 1 h 30 en 50 ans, selon le baromètre de Santé publique France. L’omniprésence des smartphones et des écrans, mais aussi le bruit, expliquent entre autres ce phénomène.

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Publié le 12 mars 2019 à 00h02, modifié le 12 mars 2019 à 09h50

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Les Français dorment de moins en moins. En moyenne, leurs nuits ont perdu entre une heure et une heure trente en 50 ans.

Les Français dorment de moins en moins. En moyenne, leurs nuits ont raccourci d’une heure à une heure trente en cinquante ans. Pour la première fois, leur temps de sommeil est passé en dessous de sept heures par nuit, en incluant les jours de repos, selon le baromètre de Santé publique France (SPF) publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) mardi 12 mars. Il était en moyenne de 6 h 42 min en semaine en 2017, contre 7 h 09 min dans la précédente enquête de 2010 et aux alentours de 7 heures dans d’autres sondages de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV).

A l’instar de tous les pays, « cette étude confirme de manière pleine et entière la haute prévalence de l’insuffisance de sommeil dans la population générale française », indique le BEH. L’enquête a été menée par téléphone auprès de 12 637 personnes de 18 à 75 ans.

En incluant les week-ends, le temps de sommeil moyen est inférieur de 19 minutes au temps idéal. Celui-ci a été calculé à partir de la question suivante : « En moyenne, de combien de temps avez-vous besoin pour être en forme ? » La réponse donnait une valeur moyenne de 7 h 14 de sommeil quotidien – une valeur proche des 7 heures au minimum recommandées par les autorités de santé. Un grand nombre de Français seraient donc en manque de sommeil. L’heure de coucher est assez tardive (23 h 15 en moyenne), compte tenu d’une heure de lever assez précoce (6 h 48).

La proportion de courts ou petits dormeurs (moins de 6 heures) s’est accrue, à 35,9 %, les femmes étant plus concernées que les hommes. Cela signifie donc qu’un tiers de la population s’estime en dette de sommeil (quand la différence entre temps de sommeil idéal et temps de sommeil est supérieure à 60 minutes), dont un quart en dette sévère (lorsque cette différence dépasse 90 minutes). Ainsi, 47 % des femmes entre 45 et 54 ans sont en dette de sommeil.

Effets délétères sur la santé

Cette évolution est problématique : on sait que le manque de sommeil a des effets délétères sur la santé. « Cette dette est une épidémie qui aggrave la plupart des maladies chroniques », souligne le docteur Joëlle Adrien, présidente de l’INSV. De nombreuses études épidémiologiques montrent que dormir moins de six heures par nuit est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques. Il joue aussi sur la fonction immunitaire, en accentuant le risque d’infection.

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