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Marseille : deux femmes tuées dans une attaque au couteau gare Saint-Charles

Le suspect a été abattu, dimanche. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie, mais le ministre de l’intérieur se refuse à parler d’attentat.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 octobre 2017 à 14h59, modifié le 02 octobre 2017 à 09h19

Temps de Lecture 3 min.

A la gare Saint-Charles à Marseille, le 1er octobre.

Un homme a tué deux femmes au couteau, dimanche 1er octobre, près de la gare Saint-Charles à Marseille, avant d’être abattu par des militaires de l’opération « Sentinelle ». L’attaque s’est produite vers 13 h 45. L’identification des deux victimes était toujours en cours en fin de journée.

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie, mais les enquêteurs restent prudents, certains éléments devant encore être éclaircis. L’enquête, ouverte notamment pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique », a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Selon nos informations, l’assaillant est connu pour des faits de droit commun.

Revendication par l’EI

L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué l’attaque, dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Aamaq et relayé par le centre américain de surveillance des sites djihadistes, SITE. « L’auteur (…) provient des soldats de l’EI », assure une « source de sécurité » citée par l’organe de propagande.

En fin de journée, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, qui a rejoint sur place le préfet de police et le procureur de la République à Marseille, s’est toutefois refusé à parler d’attentat. « Cet acte pourrait être de nature terroriste, mais à cette heure, nous ne pouvons pas l’affirmer », a-t-il dit lors d’un point presse devant la gare Saint-Charles. Présent à ses côtés, le maire Les Républicains de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a pour sa part déclaré : « Pour moi, c’est un attentat. »

Le ministre, qui venait de visionner les images vidéo de la scène du crime, a précisé que l’auteur des faits a frappé une première femme puis s’est enfui avant de revenir sur ses pas et de tuer la seconde victime. « C’est un élément d’interrogation », a indiqué M. Colomb.

Alertée par les cris de la foule, une patrouille de l’opération Sentinelle a abattu l’auteur des faits qui n’obtempérait pas aux sommations. « Il y a une dizaine de témoins de la scène qui sont entendus par les policiers », a encore ajouté M. Collomb.

« Colère et tristesse »

Le président de la République, Emmanuel Macron, a manifesté son « indignation » évoquant un « acte barbare ».

Le premier ministre, Edouard Philippe, a lui exprimé sa « colère » et sa « tristesse ». Dans un communiqué, le chef du gouvernement a aussi exprimé « son indignation » face à cette attaque, adressant « ses condoléances [aux proches des deux victimes] et ses pensées attristées à tous les Marseillais ».

« L’ensemble du gouvernement salue le courage et le professionnalisme des soldats qui ont neutralisé le criminel et stoppé sa folie meurtrière. Il rend également hommage à tous ceux qui nous protègent au quotidien partout en France au travers du dispositif Sentinelle. Le gouvernement a réaffirmé, le 14 septembre, son engagement dans la pérennisation de ce dispositif », a ajouté M. Philippe.

Reprise partielle du trafic ferroviaire

Les autorités ont demandé aux Marseillais d’éviter le secteur. Le trafic ferroviaire au départ et à destination de la gare de Marseille Saint-Charles, totalement interrompu après l’attaque, immobilisant une quinzaine de trains, devait reprendre partiellement à partir de 18 h 30. « Les premiers trains repartent à partir de 18 h 30, après plus de quatre heures d’interruption », a de fait annoncé la SNCF, qui prévient que « des retards importants sont à prévoir. »

A la demande des autorités, la SNCF a « invité tous les voyageurs » au départ ou à destination de la cité phocéenne, « à reporter leur voyage à une date ultérieure ». « Dans la panique, beaucoup de valises ont été abandonnées sur place, il nous faut donc toutes les vérifier, plan Vigipirate oblige », a-t-on précisé de même source.

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Cette attaque intervient alors que le gouvernement a renouvelé jusqu’au 1er novembre l’état d’urgence, sur fond de menace terroriste très élevée en France. Le pays est frappé depuis 2015 par une série d’attentats qui ont fait en tout 239 morts.

Le Monde avec AFP

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