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Le déclin ininterrompu de la faune sauvage

Mammifères, oiseaux, poissons, reptiles, amphibiens… Les populations de vertébrés ont été réduites de 60 % depuis 1970, révèle le WWF.

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Publié le 30 octobre 2018 à 01h00, modifié le 30 octobre 2018 à 15h51

Temps de Lecture 3 min.

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L’éléphant d’Afrique (ici dans la réserve nationale du Masai Mara au Kenya) est surtout victime du braconnage.

Sur l’ensemble du globe, sur terre comme en mer, la faune sauvage continue de mourir en silence, et rien ne semble pouvoir stopper ce désastre. C’est le sombre constat dressé par l’édition 2018 du rapport « Planète vivante », que publie tous les deux ans le Fonds mondial pour la nature (WWF), en partenariat avec la Société zoologique de Londres.

Un chiffre résume la gravité de la situation : entre 1970 et 2014 – les données consolidées ne sont ne sont pas disponibles au-delà de cette date –, les populations d’animaux vertébrés (mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens) ont chuté de 60 %. Le taux était de 58 % dans le rapport de 2016, et de 52 % dans celui de 2014.

« Cette étude confirme que notre planète est en train de subir la sixième extinction de masse, commente Pascal Canfin, directeur général du WWF France. Jamais la vie sauvage n’a décliné à un rythme aussi rapide. Si cette tendance se poursuit sur les prochaines décennies, le seuil de survie de certaines populations risque de ne plus être assuré. »

L’abondance moyenne de 16 704 populations de vertébrés représentant 4 005 espèces suivies dans le monde a baissé de 60 % entre 1970 et 2014.

Sans viser à l’exhaustivité, le rapport prend en compte un large panel de 16 704 populations (groupes d’animaux vivant sur un territoire donné) représentant 4 005 espèces. Une analyse plus détaillée indique que le recul de leurs effectifs est plus ou moins massif selon les grandes aires « biogéographiques ».

Il est en moyenne de respectivement 23 % et 31 % dans les zones néarctique (Amérique du Nord) et paléarctique (Europe, Nord de l’Afrique, Nord de l’Asie et Moyen-Orient). Il atteint 56 % dans la région afrotropicale (Afrique subsaharienne) et grimpe à 64 % dans le bassin indo-pacifique (Inde, Indonésie et Australie), pour culminer à 89 % dans l’aire néotropicale (Amérique du Sud et Amérique centrale).

Au-delà du sort d’espèces emblématiques, comme les éléphants d’Afrique, les orangs-outans de Bornéo ou les manchots Adélie, que le rapport cite en exemples, c’est l’ensemble de la vie sauvage qui dépérit sous toutes les latitudes.

La déforestation due aux plantations de palmiers à huile menace les populations d’orangs-outans (ici dans le parc national de Gunung Leuser sur l’île indonésienne de Sumatra).

Les causes de cette hécatombe sont connues. Il s’agit d’abord de la destruction des habitats naturels, sous l’effet de l’exploitation forestière ou minière, de l’agriculture intensive et de l’urbanisation. S’y ajoutent la surexploitation (chasse, pêche, braconnage), la pollution, les espèces invasives et les maladies, ainsi que le changement climatique.

« Nous sommes face à une grande accélération de la pression exercée par l’homme sur les écosystèmes », souligne le WWF. Tous les indicateurs – croissance démographique, émissions de gaz à effet de serre, consommation d’énergie, de terres et d’eau douce, capture de poissons, utilisation d’engrais, déforestation, transports, tourisme international… – montrent que l’humanité épuise chaque année davantage son « capital naturel ».

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