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Il faut « sauver la population de la Ghouta en Syrie »

Le comité Syrie-Europe, après Alep réclame des mesures d’urgence pour sauver les centaines de milliers de personnes piégées dans cette région syrienne.

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Publié le 29 décembre 2017 à 16h05, modifié le 30 décembre 2017 à 10h52

Temps de Lecture 4 min.

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« La population ne peut non seulement plus se nourrir, mais plus se soigner » (Photo: dans la ville de Hamoria, région de la Ghouta, le 3 décembre).

Par : Hala Alabdalla (cinéaste), Jonathan Chalier (Secrétaire de rédaction, revue « Esprit »), Catherine Coquio (Professeure de littérature, université Paris-Diderot), Frédérik Detue (Maître de conférences, université de Poitiers), Marc Hakim (Médecin hospitalier santé publique), Joël Hubrecht (Juriste), Salam Kawakibi (Politologue), Sarah Kilani (Médecin anesthésiste-réanimateur hospitalier et auteure d’articles sur le conflit syrien), Véronique Nahoum-Grappe (Anthropologue, EHESS), Majd Al-Dik (Activiste syrien), Nadine Vasseur (Auteure) et les membres du Comité Syrie-Europe, après Alep

380 000 personnes sont actuellement piégées dans une nasse infernale en Syrie, dans la région de la Ghouta orientale, à l’est de Damas. Leur survie physique et politique s’organise grâce à des structures civiles et administratives qui, créées il y a cinq ans, résistent à la fois au régime officiel de Bachar Al-Assad et aux brigades et groupes islamistes.

Mais elles comptent déjà un grand nombre de victimes et si elles ne bénéficient pas au plus vite d’un accès humanitaire, accès que la France s’est engagée à faire respecter par la voix de son président, elles sont condamnées à périr de la plus terrible des façons, du fait de la guerre d’extermination menée encore aujourd’hui par le régime contre son propre peuple. Autant de souffrances et de courage dans l’organisation d’une survie collective dans des conditions de siège méritent autre chose que l’indifférence des démocraties.

Il convient d’y insister, pour mémoire : dans ce contexte épouvantable et malgré une répression féroce depuis que cette zone a été libérée du régime fin octobre 2012, de véritables institutions citoyennes ont été mises en place, créant des espaces de liberté et d’égalité inconnus sous les Assad depuis presque cinquante ans : des élections locales ont eu lieu, des espaces communs ont été organisés, des écoles, des centres de soins et des organismes d’aide sociale et professionnelle, des centres de documentation des violations des droits de l’homme et de préservation du patrimoine culturel ont été créés.

Un régime coupable de crimes de guerre

Tout cela depuis cinq ans malgré un régime qui se rend coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en utilisant des moyens de destruction interdits par les conventions internationales : les bombardements dévastateurs qui non seulement blessent et tuent, mais obligent à tout reconstruire sans cesse, l’usage répété des armes chimiques, dont celui d’août 2013 dans cette même région, la famine organisée comme arme de guerre, sans compter le détournement systématique de l’aide humanitaire.

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