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Macron appelle à un « cessez-le-feu sous supervision internationale » en Libye

Après Rome et Berlin, avant de se rendre à Londres, le premier ministre libyen s’est arrêté à Paris mercredi pour rencontrer le président français.

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Publié le 08 mai 2019 à 19h44, modifié le 09 mai 2019 à 09h31

Temps de Lecture 3 min.

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Emmanuel Macron accueille le premier ministre libyen, Faïez Sarraj, à l’Elysée, mercredi 8 mai.

Après Rome puis Berlin la veille au soir, et avant de se rendre à Londres, le premier ministre libyen, Faïez Sarraj, s’est arrêté à Paris, mercredi 8 mai à la mi-journée, pour rencontrer Emmanuel Macron. Le président français a appelé à une trêve sans condition, « avec la délimitation d’une ligne de cessez-le-feu sous supervision internationale ».

Chef du gouvernement d’entente nationale – seule autorité reconnue par la communauté internationale, qu’il a créée en 2015 –, Faïez Sarraj tente avec cette offensive diplomatique de remobiliser les Occidentaux , alors que son rival, le maréchal Khalifa Haftar, continue l’opération lancée le 4 avril sur la capitale libyenne. Récusant les appels, notamment celui de la mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) pour « une trêve humanitaire d’une semaine renouvelable » à l’occasion du ramadan, l’homme fort de l’est de la Libye a encouragé ses hommes « à donner une leçon encore plus grande à l’ennemi ».

Lire : Article réservé à nos abonnés Libye : à Tripoli, la rancœur des combattants anti-Haftar

L’entretien à l’Elysée a été pour le moins discret. Le dirigeant libyen n’a pas caché son irritation vis-à-vis de la France, qu’il accuse de soutenir politiquement encore aujourd’hui le maréchal Haftar, après l’avoir appuyé dans le passé, y compris militairement.

« On ne comprend pas la position de la France alors que Khalifa Haftar est un rebelle inculpé de crimes de guerre et de crime contre l’humanité », clame-t-on côté libyen.

Paris dénonce des accusations « inacceptables et injustes ».

Dissiper des malentendus

Le tête-à-tête de plus d’une heure entre les deux dirigeants, avec juste les interprètes, aurait permis de dissiper quelques malentendus. Tout comme l’avaient fait, la veille, le président du conseil italien, Giuseppe Conte, puis la chancelière allemande, Angela Merkel, le président français a notamment rappelé « son soutien au gouvernement d’entente nationale » et « l’impossibilité de toute solution militaire ».

Paris propose « une évaluation du comportement des groupes armés en Libye »

C’est ce soutien que souhaite M. Sarraj, qui voudrait aussi une condamnation plus dure d’Haftar. A Paris, les deux dirigeants sont aussi rentrés dans le concret et la question des milices qui défendent la capitale, dont bon nombre sont constituées d’islamistes radicaux. Paris propose notamment « une évaluation du comportement des groupes armés en Libye, y compris de ceux relevant du gouvernement d’entente nationale, en lien étroit avec l’ONU ». Mais les engagements pris par Sarraj pourraient, une fois de plus, rester lettre morte, celui-ci n’ayant ni la volonté ni surtout le pouvoir de les mettre en œuvre.

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