TRIBUNE. En invitant à la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv ce 17 juillet 2017 Benjamin Nétanyahou comme premier ministre d’Israël, Emmanuel Macron déraille dangereusement dans l’usage à tout va qu’il fait d’une histoire de France qu’il brandit et instrumentalise à tout propos sans posséder la maîtrise d’une approche historiographique critique des récits transmis par sa grand-mère.
Internée à Drancy le 4 juillet 1944 et libérée par les événements du 17 août 1944, je dénie formellement toute justification à la présence d’un homme cautionnant les exactions et les méfaits de la colonisation israélienne en Palestine et je récuse la sempiternelle et démagogique confusion entre antisémitisme et critique de l’État d’Israël.
Je m’inquiète profondément par ailleurs du confusionnisme dans lequel le président de la République est en train de nous plonger en superposant une diplomatie à tout va et la référence en toute occasion à « son » histoire de France.