« Le handicap, c’est pas frenchie. » Lucie Michel, maman d’un petit Malone de 6 ans et demi, souffrant d’autisme et d’épilepsie, a exprimé sa colère dans un morceau de rap, où elle interpelle directement Emmanuel Macron. Son fils, comme nombre d’enfants handicapés, n’a aucune structure en cette rentrée pour l’accueillir.
« C’est de la discrimination mais pour autant pas de réaction », dénonce L’Originale K, son nom d’artiste, dans ce clip sorti le 13 septembre, ponctué d’extraits de discours du président de la République.
Les deux dernières années, Malone a un peu fréquenté l’école maternelle, comme l’a raconté sa mère à France 3 :
« La première année, il y est allé une heure par semaine avec interdiction d’aller dans la cour de récréation, une heure quarante-cinq la deuxième année et il y allait sur les heures où les autres enfants faisaient la sieste donc il arrivait dans une classe vide qui était dans le noir. »
La question de la scolarisation des enfants handicapés agite cette rentrée scolaire 2018. Mercredi 19 septembre, trois mères sont montées sur des grues à Lille et à Strasbourg pour dénoncer notamment le manque d’auxiliaires de vie scolaire, qui permettent aux enfants souffrant d’un handicap de poursuivre leur scolarité dans un établissement classique. C’est pourtant, depuis une loi de 2005, une obligation pour les pouvoirs publics.
Lucie Michel a lancé une procédure contre l’Etat, pour obtenir une prise en charge adaptée de son fils. « J’ai tous les papiers qui prouvent que Malone a des droits, il a droit à des soins qu’il n’a pas », explique-t-elle. Après avoir créé une association, Les Mamans courage, elle espère pouvoir fonder à Nantes, où elle vit, une école adaptée aux enfants sévèrement handicapés.
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