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Fondation Louis Vuitton : Egon Schiele ou la rage de vivre

portfolio A travers 120 dessins et peintures, l’exposition rend compte de l’œuvre intense de l’artiste qui a marqué l’expressionnisme au tournant du XXe siècle.

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Publié le 02 octobre 2018 à 14h10, modifié le 02 octobre 2018 à 14h10
  • « Comme on peut le voir dans d’autres portraits de cette période, le corps paraît ici comme désintégré. Egon Schiele choisit de ne représenter que les mains et le visage, qu’il détaille exagérément. Il s’agit d’une mise en scène savamment étudiée : animées par des touches lumineuses, les teintes sombres de la peau contrastent étrangement avec le blanc opaque du vêtement. »

    « Portrait du Docteur X. », 1910 ‒ pastel noir et aquarelle sur papier

    « Comme on peut le voir dans d’autres portraits de cette période, le corps paraît ici comme désintégré. Egon Schiele choisit de ne représenter que les mains et le visage, qu’il détaille exagérément. Il s’agit d’une mise en scène savamment étudiée : animées par des touches lumineuses, les teintes sombres de la peau contrastent étrangement avec le blanc opaque du vêtement. » ALLEN PHILIPS / WADSWORTH ATHENEUM

  • « Silhouette exagérément musclée, trait, vif et intense, qui n’incise pas la chair mais la contourne. Dans un rendu caractéristique des œuvres de cette période, les touches rouge vif, qui s’opposent à la couleur bleutée de la peau, mettent en évidence les lèvres, les mamelons et les pommettes du modèle. »

    « Nu féminin debout, avec tissu bleu », 1914 ‒ gouache, aquarelle et mine de plomb sur papier

    « Silhouette exagérément musclée, trait, vif et intense, qui n’incise pas la chair mais la contourne. Dans un rendu caractéristique des œuvres de cette période, les touches rouge vif, qui s’opposent à la couleur bleutée de la peau, mettent en évidence les lèvres, les mamelons et les pommettes du modèle. » GERMANISCHES NATIONAL MUSEUM, NUREMBERG

  • « Ce nu fait partie d’une série d'études de 1910 sur la figure masculine : cette œuvre est résolument expressionniste et témoigne du sentiment d’angoisse, et de tension interne, qui émane du modèle. Contenu à l'intérieur du tracé, les différentes couleurs se mélangent et se chevauchent accentuant la maigreur et l’angularité des membres. »

    « Nu masculin assis, vue de dos », 1910 ‒ aquarelle, gouache et crayon noir sur papier

    « Ce nu fait partie d’une série d'études de 1910 sur la figure masculine : cette œuvre est résolument expressionniste et témoigne du sentiment d’angoisse, et de tension interne, qui émane du modèle. Contenu à l'intérieur du tracé, les différentes couleurs se mélangent et se chevauchent accentuant la maigreur et l’angularité des membres. » HULYA KOLABAS / NEUE GALERIE, NEW YORK

  • « Le sujet prend ici une forme organique. Des tons bleus et pourpres pour le rendu de la peau, des roux ardents pour les cheveux, du blanc pour la jupe. Egon Schiele se libère du cerne noir et explore des formes plus fluides. »

    « La Femme aveugle », 1911 ‒ gouache et aquarelle sur papier

    « Le sujet prend ici une forme organique. Des tons bleus et pourpres pour le rendu de la peau, des roux ardents pour les cheveux, du blanc pour la jupe. Egon Schiele se libère du cerne noir et explore des formes plus fluides. » MARIO GASTINGER / MÜNCHEN

  • « Dans cette œuvre, tandis que l’orientation de la figure sur la page laisse penser que la femme dépeinte se tient debout, la couverture jaune, sur laquelle sa tête repose, suggère en réalité une position couchée. Schiele s’intéresse davantage au médium ‒ ici, l’aquarelle ‒ qu’à la représentation réaliste de ses sujets. »

    « Fille nue allongée en blouse rayée », 1911 ‒ crayon et aquarelle sur papier

    « Dans cette œuvre, tandis que l’orientation de la figure sur la page laisse penser que la femme dépeinte se tient debout, la couverture jaune, sur laquelle sa tête repose, suggère en réalité une position couchée. Schiele s’intéresse davantage au médium ‒ ici, l’aquarelle ‒ qu’à la représentation réaliste de ses sujets. » COLLECTION PARTICULIÈRE / KUNSTHANDEL GIESE & SCHWEIGER, VIENNE

  • « Cette peinture rend compte du rôle fondamental de l’autoportrait dans son œuvre. Les coups de pinceau texturés de la peau, des vêtements et des cheveux révèlent l’état psychologique de l’artiste qui, à son tour, semble interroger celui du spectateur. »

    « Autoportrait à la lanterne chinoise », 1912 ‒ huile et gouache sur bois

    « Cette peinture rend compte du rôle fondamental de l’autoportrait dans son œuvre. Les coups de pinceau texturés de la peau, des vêtements et des cheveux révèlent l’état psychologique de l’artiste qui, à son tour, semble interroger celui du spectateur. » LEOPOLD MUSEUM, VIENNE

  • « Courbes sensuelles, position allongée du modèle et impression de transparence : l’œuvre de Schiele occupe également une place essentielle dans l’histoire des relations entre art et érotisme. »

    « Femme allongée aux cheveux blonds », 1914 ‒ aquarelle, gouache et graphite sur papier

    « Courbes sensuelles, position allongée du modèle et impression de transparence : l’œuvre de Schiele occupe également une place essentielle dans l’histoire des relations entre art et érotisme. » MITRO HOOD

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Peintre, poète et dessinateur autrichien, Egon Schiele (né à Tulln an der Donau près de Vienne, le 12 juin 1890, et mort à Vienne, le 31 octobre 1918) est devenu, en moins d’une décennie, une figure majeure de son époque, marquée par le « Jugendstil » (l’équivalent en Allemagne et en Autriche de l’Art nouveau) et par « la naissance d’une modernité intellectuelle et artistique bouillonnante ». Comme Jean-Michel Basquiat, il meurt à 28 ans et connaît de son vivant une renommée internationale. La Fondation Louis Vuitton, à Paris, lui consacre, simultanément à celle dédiée à l’artiste américain, une exposition d’envergure jusqu’au 14 janvier 2019. Ces présentations célèbrent – en deux parcours séparés – des artistes, considérés comme des « icônes » de l’art moderne et contemporain, témoins, à des périodes différentes, d’un esprit rebelle et tourmenté. Voici une sélection d’œuvres commentées par Lexie Jordan, commissaire de l’exposition.

Lire le portrait : Egon Schiele, le renégat

Lire aussi l’analyse : Basquiat et Schiele, pourquoi réunir ces deux géants de l’art ?

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