Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le fondateur des centres dentaires low cost Dentexia mis en examen

Une enquête judiciaire avait été ouverte en 2016 à la suite de plaintes de patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 septembre 2018 à 22h39, modifié le 22 septembre 2018 à 08h11

Temps de Lecture 2 min.

Deux ans après l’ouverture d’une enquête judiciaire à la suite de plaintes de patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement, le fondateur des centres dentaires low cost Dentexia a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi 20 septembre, selon des sources judiciaires.

Les juges d’instruction qui l’ont entendu après sa garde à vue soupçonnent Pascal Steichen, un ancien consultant qui avait lancé cette chaîne, de plusieurs infractions : « pratique commerciale trompeuse », « tromperie aggravée », « blanchiment en bande organisée », « banqueroute », « abus de confiance », « abus de biens sociaux », « fraude fiscale » et « escroquerie en bande organisée ».

Egalement dans le viseur de la justice, son épouse a été mise en examen jeudi, notamment pour « recel d’escroquerie en bande organisée ». Le trésorier de Dentexia a quant à lui été mis en examen vendredi notamment pour « tromperie aggravée », « pratique commerciale trompeuse », « blanchiment en bande organisée », « fraude fiscale » et « escroquerie en bande organisée ». Ils ont tous les deux été placés sous contrôle judiciaire.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les centres dentaires low cost sous surveillance

1 553 plaintes de patients

Ces premières mises en examen marquent une avancée dans l’enquête sur les centres Dentexia, aujourd’hui liquidés, conduite depuis juillet 2016 par des juges d’instruction parisiens.

A ce jour, 1 553 plaintes de patients ont été enregistrées dans ce dossier instruit par des magistrats du pôle santé publique à Paris et par des juges de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, compétente en matière de criminalité organisée.

« Des centaines de patients ont été laissés à l’abandon, la plupart en cours de soins, et se sont retrouvés piégés car ils avaient payé par avance leurs travaux dentaires, sur leurs fonds propres ou par le biais de crédits », dénonce sur son site internet le Collectif contre Dentexia, qui regroupe quelque 2 900 victimes de ces centres dentaires à bas coût.

Créé sous la forme d’une association le concept de Dentexia était de salarier des dentistes, de les concentrer sur les soins grâce à l’emploi en nombre d’assistantes et de rationaliser les actes, en regroupant notamment en un seul rendez-vous ce qui pourrait être fait en plusieurs.

L’enquête des juges d’instruction porte à la fois sur les conditions dans lesquelles ce modèle économique s’est effondré et sur les défauts dans les soins, selon une source proche de l’enquête. Elle porte notamment sur les centres qui étaient à Paris, Colombes, Lyon, Vaulx-en-Velin et Châlon-sur-Saône.

L’affaire Dentexia avait préoccupé l’ancien gouvernement, dont la ministre de la santé d’alors, Marisol Touraine, qui avait annoncé en 2016 le déblocage d’une « aide financière » pour les victimes et avait demandé aux agences régionales de santé (ARS) d’adapter l’accueil pour la prise en charge des patients. La ministre avait également saisi l’inspection générale des affaires sociales (IGAS).

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.